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SFR, Bouygues Telecom, Free et Orange tous candidats à la 5G : que va-t-il se passer à présent ?

Les noms des candidats aux fréquences 5G viennent d’être dévoilés. S’ouvre désormais un processus complexe d’attribution, avant le lancement du nouveau standard cet été dans notre pays.

C’est officiel depuis ce matin. Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR sont candidats aux fréquences 5G de la bande 3,4-3,8 GHz. Mais il va falloir attendre encore un peu avant qu’un réseau 5G ne soit ouvert commercialement dans notre pays. Voici les différentes étapes :

1. La qualification des candidats

A partir d’aujourd’hui s’ouvre l’examen de recevabilité des quatre opérateurs candidats et leur phase de qualification. Ils doivent prouver qu’ils sont capables financièrement de payer et de tenir techniquement les engagements, notamment de couverture et de débit. Cette phase va se clore par l’attribution d’un premier bloc de 50 MHz de fréquence chacun au prix fixe de 350 millions d’euros avec un paiement étalé sur quinze ans. L’Arcep publiera alors la liste de ceux qui sont admis à participer aux enchères.

2. La préparation logistique

A la mi-avril, l’autorité précisera les modalités des enchères. Il reste encore à déterminer si elles se dérouleront en ligne ou dans un lieu précis requérant la présence physique de chaque opérateur. La préférence irait pour la première fois à des enchères en ligne, plus modernes et moins fastidieuses à organiser, d’après le président de l’Arcep Sébastien Soriano entrevu ce jour. Voilà qui trancherait avec les précédentes éditions aux ambiances de guerre froide. Les représentants des opérateurs étaient enfermés seuls dans une pièce et communiquaient leur prix sur un petit bout de papier. Les participants auront de toute façon l’interdiction légale de se parler et de s’entendre.

3. L’enchère principale

Le processus pourrait durer plusieurs jours. Le prix de réserve a été fixé à 70 millions d’euros par bloc de 10 MHz, sachant que 11 blocs vont être attribués. Le prix augmente à chaque tour. Et la procédure se poursuit tant que la demande cumulée des opérateurs excède celle des blocs disponibles. Des limites ont été posées : pas plus de 100 MHz au total par opérateur. Cela signifie que les opérateurs ne pourront pas acquérir plus 50 MHz chacun aux enchères. Ce sera le moment clef de toute la procédure. Car Orange et SFR pourraient rafler davantage de fréquences que Bouygues Telecom et Free, du fait de leurs plus grandes capacités financières.

4. L’enchère de positionnement

Les opérateurs devront candidater pour positionner leurs blocs à l’intérieur des fréquences à l’horizon du mois de mai. Ils auront au minimum deux semaines pour se préparer à cette échéance et « indiquer le montant maximum qu’ils s’engagent à verser si la combinaison était retenue », comme le précise un communiqué de presse de l’Arcep qui estime que 24 combinaisons seraient possibles. L’Autorité de régulation publiera les résultats. Le tout pourrait prendre trois semaines.

5. Le feu vert

L’Arcep délivrera l’autorisation d’utilisation des fréquences aux opérateurs dans le courant du mois de juin.

6. L’activation des fréquences

Les fréquences 5G seront activées en juillet. Les opérateurs seront alors en mesure d’ouvrir leur réseau commercial. Et la 5G deviendra accessible aux utilisateurs en France.

L’enjeu est grand pour les opérateurs car la qualité de service 5G qu’ils pourront proposer dépendra beaucoup des fréquences qu’ils vont obtenir dans cette bande 3,5 GHz. Celle qui suivra plus tard, le 26 GHz sera moins déterminante car ses propriétés sont de courte portée.

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Amélie Charnay