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Ségolène Royal s’exprime sur les NTIC

Dans un livre d’entretiens à paraître demain, la candidate socialiste se prononce pour la démocratisation des technologies de l’information. Et dénonce au passage la loi DADVSI.

Pour être un candidat à l’élection présidentielle dans le coup, il faut non seulement savoir utiliser Internet mais aussi savoir en parler. C’est ce à quoi s’essaie Ségolène Royal dans un livre d’entretiens avec Marie-Françoise
Colombani, journaliste au magazine Elle, à paraître mardi 27 mars chez Hachette. A côté de constats chiffrés sur les taux d’équipement et de considérations sur le mode ‘ les nouvelles technologies, c’est
formidable ‘, Maintenant
 ?” c’est le titre de l’ouvrage ?” avance quelques propositions.

L’accès au Web, ‘ un droit élémentaire ‘

Pour la candidate socialiste, en plus de l’apprentissage en collège et en lycée, la formation professionnelle représente également une priorité, ‘ car il y a de moins en moins d’emplois compatibles avec
l’ignorance des technologies de l’information ‘.
Partisane du haut débit pour tous et partout, on s’en doutait, Ségolène Royal se prononce aussi en faveur des aides financières à l’équipement des foyers, et
‘ sous condition de ressources, car l’accès à Internet est, de nos jours, un droit élémentaire à garantir à tous ‘. Au programme, ‘ adresse Internet ‘ pour
tout le monde (e-mail ou nom de domaine, la candidate ne précise pas) et accès facile à un ordinateur dans les lieux publics (poste, mairie, cafés).L’entretien étant la forme choisie pour ce livre, la candidate se doit de s’y mettre en scène de manière plus personnelle. Comme à l’occasion de cette question concernant, entre autres, son statut de mère :
‘ Vous surprenez un de vos enfants en train de télécharger de la musique et des films sur son ordinateur, que lui dites-vous ? ‘
On notera qu’ici le téléchargement au sens large, car non qualifié
de légal ou d’illégal, est assimilé à un acte forcément douteux…Et la réponse de mentionner la loi, celle sur les droits d’auteur, on ne peut que le supposer. Un texte né de ‘ la peur du numérique ‘, estime-t-elle, ‘ et qui
exacerbe les oppositions stériles entre le public, les créateurs, les producteurs et les diffuseurs, alors qu’il faudrait inventer ensemble un nouveau modèle économique ‘.

Le retour de la licence globale

Dès lors, la gauche sera appelée à ‘ voter une nouvelle fois pour faire avancer l’équilibre entre progrès technologique et droits d’auteur ‘. Ségolène Royal envisage en effet de reprendre
le débat. Ses propositions ? Un système bipolaire avec, à côté des modes de rémunération directs (vente de fichiers en ligne), des revenus indirects générés par des intermédiaires comme les webradios et les plate-formes de peer-to-peer,
intermédiaires qui reverseraient une part de leur chiffre d’affaires aux ayants droit.Bref, c’est grosso modo le retour de la licence globale. La candidate s’y était déjà dite
favorable à l’époque du débat sur la DADVSI, la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins. Et parmi les membres de son cabinet, on retrouve par exemple Aziz Ridouan, le jeune
président de l’Association de défense des audionautes, favorable à ce mécanisme de rémunération.

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Arnaud Devillard