Passer au contenu

Quand Apple déclare incarner le ‘ futur ‘ du jeu vidéo mobile

Le constructeur n’est pas pour rien dans l’évolution rapide du marché du jeu vidéo mobile et se voit bien en éclaireur d’un nouveau monde…

DS de Nintendo et PSP de Sony ? ‘ Des consoles du passé. ‘ Le mode de distribution par cartouche ou disque UMD ? Du passé également, ‘ trop
contraignant ‘.
Voici quelques propos de Greg Joswiak, vice-président marketing iPod et iPhone lors d’une rencontre en petit comité à Londres en début de semaine dernière. Ce n’est pas une nouveauté, mais plutôt
l’officialisation d’un positionnement. Riez ou non, mais Apple rime maintenant avec jeux vidéo.A en croire Greg Joswiak, l’iPod touch et l’iPhone concurrencent donc, pour le jeu, non seulement les téléphones, mais également les consoles portables. Une confusion des genres pas si ridicule, notamment si on jette un ?”il à
l’écran large de ces terminaux, à la technologie multitouch ou encore à leurs capacités graphiques équivalentes, pour ne pas dire supérieures à celle de la DS.D’ailleurs, certains développeurs de jeux travaillent désormais aussi bien sur iPhone que DS. Les mêmes annoncent qu’il leur faudra deux à trois ans pour maîtriser la plate-forme et lui offrir ses plus beaux jeux… Une réponse par
la bande à ceux qui déclarent que tous les jeux de
l’AppStore, le kiosque de téléchargement de logiciels pour iPhone et iPod touch, ne sont pas de ‘ grands
jeux ‘.L’arrivée récente de gros éditeurs traditionnels (Square Enix) et de nouveaux acteurs, totalement dédiés à l’iPhone comme NGcomo (créés par des anciens d’Electronic Arts) va dans le même sens. Autre argument de poids en faveur de
l’iPhone : les prix. Compris entre 3 et 7 euros le jeu, les tarifs de l’AppStore sont très attractifs et sans équivalent dans le monde des consoles portables où les prix oscillent entre 40 et 60 euros.

L’AppStore, copié par les concurrents

Du côté de la concurrence, c’est de bonne guerre, on relativise. ‘ Dans le monde de la téléphonie mobile, tous ceux qui ont tenté l’aventure du jeu se sont plantés ‘, ironise-t-on au sein
de Sony, en référence à l’échec de la N-Gage de Nokia. Et le japonais d’ajouter que pour une offre archaïque, la sienne tient bien la route. Avec ses deux millions de PSP vendues en France depuis son lancement en septembre 2005, ses
huit millions de jeux vidéo vendus et son chiffre d’affaires pour l’année 2008 estimé à un milliard d’euros pour la seule activité PlayStation, le bilan est plus qu’honorable… Et de terminer, comme pour achever la démonstration, sur
la puissance de calcul largement en faveur de la PSP.Pour autant, en seulement quatre mois d’existence, l’AppStore réussit la performance d’aligner plus de 1 500 jeux au téléchargement, plus que les catalogues de la DS et la PSP réunis, selon Greg Joswiak. Et s’il y a un
point sur lequel il n’y a pas à discuter, c’est bien celui de la pertinence de ce modèle de distribution électronique. Une méthode et un outil, qui, selon Greg Joswiak, limitent les coûts de fabrication et de distribution, réduisent les problèmes de
mises à jour, facilitent la sortie rapide d’un jeu, etc.Chez Gameloft, spécialiste du développement de jeu vidéo pour plate-forme mobile, on s’accorde sur ces points. Gonzague de Vallois, vice-président Publishing de Gameloft, va même plus loin en déclarant que l’AppStore
‘ pousse à révolutionner ‘ et à faire ‘ bouger le marché ‘ du jeu vidéo mobile. A considérer les positionnements récents de nombreux acteurs de la
téléphonie et même du jeu vidéo, ce n’est pas si improbable. Ainsi, Sony et Nintendo, pour ne parler que d’eux, ont chacun lancé dans les quinze derniers jours un service de téléchargement d’applications (démo, vidéo, etc.) accessible directement
depuis leur console portable, le PlayStation Store et le DSiWare.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine