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Pourquoi remplacer le disque dur de la PS4 Pro par un SSD est un pari gagnant

Nos confrères très spécialisés du site Digital Foundry se sont mis en tête de prouver à quel point le SSD était un atout de taille pour la PS4 Pro, au même titre qu’il le serait pour la future PS5. Les résultats sont bel et bien au rendez-vous.

Vous n’avez pas prévu de craquer pour la PlayStation 5 à son lancement car votre PS4 Pro sera encore vaillante un bon moment ? Bien. Et pourquoi ne pas l’améliorer, en remplaçant le disque dur par un SSD de même capacité, ou supérieur ? Cela vous coûtera aussi cher qu’un ou deux jeux neufs et, promis, vous allez gagner au change. C’est en tout cas ce que montrent les derniers tests du site britannique Digital Foundry, très versé dans les arcanes techniques et technologiques.

Pour faire simple, à l’issue de leurs tests, nos confrères d’Outre-Manche ont mis en évidence que les temps de chargement dans les jeux sont vraiment moins longs, que l’on gagne en fluidité d’affichage et… même en qualité graphique. Et tout ça sur une console de génération actuelle. De quoi justifier que ce type de stockage, sur les next gen, va clairement apporter de grands changements.

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La Foundry a sélectionné le SSD le plus impressionnant du moment. Mais bien d’autres modèles pourront aussi bien faire l’affaire, bien moins coûteux. Le but n’est pas de vous ruiner mais bien de vous rendre l’expérience de jeu plus agréable.

Un SSD tout à fait adapté au fonctionnement des consoles

Il fallait un cobaye digne de ce nom pour bien mettre en évidence les résultats de tests. C’est le Samsung QVO 870 en 8 To, vendu la bagatelle de 1050 euros environ, qu’a utilisé Digital Foundry. Oui, c’est un monstre comme nous le décrivions dans l’article ci-dessus.

Bien évidemment, la série QVO se décline en plusieurs capacités : les modèles 1 et 2 To sont respectivement proposés à 140 et 299 euros. Et il n’est pas rare que tous les deux fassent l’objet de promotions et de bons plans.

La particularité de la série QVO c’est qu’elle utilise des modules SSD de type QLC (Quad Level Cell) qui peuvent engranger jusqu’à quatre bits de données par cellule, ce qui est plus que conséquent. Mais, les SSD QLC ont un point faible : la durée de vie de leurs modules. Ils se détériorent plus vite à force d’utilisation. Cependant, comme le rappelle Digital Foundry, cela n’est vrai que si il y a d’importants et incessants travaux d’écriture et réécriture sur les modules SSD, comme sur un ordinateur ou un serveur. Dans le cas de la PS4 Pro, et des consoles en général, ce n’est pas le cas.

Le système d’exploitation de la PS4 Pro, lui, n’a pas besoin de « changer ses affaires de place constamment », ni même les jeux qui sont installés. Une fois que tout le monde a posé ses affaires dans un coin, elles ne bougent presque plus. Et puis, soyons réalistes, avant de parvenir à épuiser un SSD QLC, vous aurez sans doute acheté une PS5 !

Le SSD, une vraie cure de jouvence pour la PS4 Pro

Vous êtes à l’aise avec la langue de Shakespeare ? Nous ne pouvons que vous inciter à aller lire l’article complet de nos confrères car nous n’en ferons ici qu’une grosse synthèse.

Afin d’avoir une bonne idée de l’apport du SSD dans la console ou en tant que stockage externe pour les jeux, Digital Foundry a réalisé trois mesures de chargement :

  • une avec le disque dur embarqué comme mètre-étalon,
  • une avec le SSD en externe branché en USB,
  • une avec le SSD relié en SATA 3 à la carte mère de la console.
Eurogamer.net/DigitalFoundry

Le site a aussi sélectionné un grand panel de jeux : de Battlefield 5 à Witcher 3 en passant par Gran Tourismo, Final Fantasy VII Remake ou encore Fallout 4. À chaque fois les titres ont été éprouvés dans différentes situations, avec des sauvegardes de jeu menant à des endroits plus ou moins chargés en textures 3D et autres effets graphiques afin d’avoir un panel exhaustif de résultats.

Dans une très grande majorité des cas, les temps de chargement sont réduits de 25 à 50% lorsqu’on remplace directement le disque dur interne par un SSD. Un peu moins si vous utilisez le SSD en externe, mais les gains sont toujours appréciables.

Par exemple, dans The Witcher 3, la console met 91 secondes à charger une sauvegarde dans un milieu urbain bien dense avec le disque dur, 67 secondes avec le SSD en externe et 62 secondes avec le SSD en interne.
Dans Day’s Gone, c’est assez spectaculaire : la première mission de la campagne se charge en 87 secondes avec le disque, en 50 secondes avec le SSD placé en externe et… 47 secondes avec le SSD en interne.

Le SSD, c’est aussi bon pour l’affichage

Des temps de chargements améliorés, c’est bien mais qu’en est-il des graphismes ? C’est bien mieux aussi surtout dans les jeux à monde ouvert ou dans lesquels il y a beaucoup d’éléments de décor qui sont générés à la volée. Pourquoi ? Tout simplement parce le goulot d’étranglement d’un SSD est bien moindre que celui d’un disque dur classique. De fait, le processeur APU de la PlayStation 4 Pro, la mémoire vive et le stockage de la console conversent plus vite les uns avec les autres.

Les informations relatives aux textures 3D, effets de lumière et des éléments graphiques naviguent plus vite au sein de la plate-forme. Tout ce petit monde peut donc être traité plus vite, ce qui – d’une part – limite les effets de ralentissement d’affichage des décors par moment. D’autre part, certains moteurs graphiques semblent même tirer parti du SSD pour améliorer et affiner les textures qu’ils ont à calculer puis à générer par le biais du GPU.

Encore une fois, nous vous renvoyons à l’article de Digital Foundry où vous trouverez quelques comparaisons sous forme de captures d’écran Full HD. En voici une qui montre des résultats visibles au premier coup d’œil.

Eurogamer.net/DigitalFoundry

Comme vous pouvez le voir, entre l’image de gauche et de droite, le mur de la maison est bien plus détaillé lorsque le SSD Samsung est dans la console. De même, certains éléments plus lointains sont mieux définis et les ombres, moins crénelées.

Quid des performances hors gaming ?

L’interface de la console et la navigation dans les menus sont un peu plus réactives. Quant au démarrage dit à froid (qui ne résulte pas d’une sortie de veille), il est plus rapide également de quelques secondes. Il en va de même lorsqu’on lance plusieurs jeux successivement, sans éteindre la console entre deux sessions.
Nos confrères anglais rappellent toutefois que beaucoup d’éléments d’interface de la PS4/PS4 Pro sont tributaires de la vitesse et de la qualité de votre connexion Internet. Donc passer d’un disque dur à un SSD en espérant que les détails sociaux des jeux s’affichent plus vite dans l’interface principale n’est pas un bon calcul si votre connexion n’est pas bonne.

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Remis en perspective avec les annonces de Sony concernant le SSD mais aussi la plate-forme de la future PS5, les résultats obtenus lors des tests ci-dessus ont de quoi nous laisser rêveurs sur les prestations probables de la console next gen de Sony. Lors de la présentation très technique de Mark Cerny en mars dernier, le créateur de l’architecture système de la PS5 semblait très confiant sur les multiples bénéfices que le SSD conférerait à la fois aux créateurs de jeux et aux joueurs. Il nous tarde donc de voir tout cela à l’œuvre.

Source : Eurogamer/DF

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