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Photo : nos conseils pour s’équiper moins cher en reflex et optiques d’occasion

Tout le monde n’a pas besoin (ou les moyens) d’investir dans le matériel photo dernier cri. A condition de faire attention, le marché de l’occasion est une vraie mine d’or. Voici nos conseils pour bien choisir son reflex et ses optiques.

Vous vous intéressez à la photo mais les prix des appareils vous font parfois peur ? C’est normal : le marché de la photographie cible désormais les passionnés et les pros, une tendance qui a conduit les marques à sortir des boîtiers de plus en plus performants et de plus en plus chers. Délaissant les produits d’entrée de gamme, marché phagocyté par les smartphones de plus en plus performants.

À lire : Top 10 : les meilleurs appareils photo hybrides pour l’été

Boîtiers d’entrée de gamme mis à part, toute plongée dans la “vraie” photographie est désormais un investissement, un passage à la caisse souvent rédhibitoire. Si vous faites partie de ceux qui aimeraient profiter d’une qualité d’image – et d’une expérience – vraiment différentes de ce que proposent les smartphones sans avoir à braquer une banque, il existe une alternative : l’occasion. Petit tour d’horizon de ce qui faut savoir pour s’équiper d’un bon reflex et d’optiques.

Reflex : experts APS-C & entrée de gamme plein format

Adrian BRANCO / 01net.com – Capteur : cherchez la présence éventuelle de poussières et assurez-vous qu’aucune ne soit permanente (graisse, rayure, etc.)

Déjà très matures technologiquement, les reflex ont moins progressé que les hybrides qui avaient beaucoup à prouver (visée électronique, autofocus, etc.). Leur cycle d’innovation et leur remplacement dans les gammes est plus lent et ils restent donc intéressants plus longtemps.

Du côté des reflex, nous vous recommandons deux types de boîtiers : les reflex experts à capteur APS-C et les boîtiers plein format d’entrée de gamme. Nous écartons les boîtiers APS-C d’entrée de gamme car ils sont trop bridés et les modèles récents leur font trop concurrence. Les reflex pros ont comme défaut de rester onéreux… et ont plus de chance d’avoir souffert. A moins d’être un professionnel vous-même et d’avoir besoin des suppléments techniques ou ergonomiques qu’ils apportent (tropicalisation, couverture AF plus large, etc.) il vaut mieux se cantonner à l’entrée de gamme des boîtiers plein format.

A.B. / 01net.com – Batterie : les batteries ont une durée de vie limitée, si le boîtier l’autorise, vérifiez leur état.

Dans l’APS-C, les deux titans que sont Canon et Nikon offrent la gamme d’occasion la plus large. Chez Canon, nous vous recommandons de regarder à partir du 60D (Chercher au meilleur prix) et à partir du D7000 chez Nikon (Chercher au meilleur prix). En termes d’offres disponibles, les D7000 et D7100 sont légion en occasion et il y a de très bonnes offres sur ces boîtiers. Ce sont nos deux boîtiers favoris pour de l’occasion APS-C.

Côté Ricoh Pentax, le parc d’occasion est trop réduit et les tarifs rarement compétitifs – mais les bonnes affaires existent et le K-3 est une très bonne référence (Chercher un meilleur prix).

Quant à Sony, le passage au viseur électronique (technologie SLT dite du « miroir translucide ») a condamné les modèles les plus vieux, les dalles LCD de l’époque étant bien inférieures à ce qui se fait à l’heure actuelle. Quand on achète un reflex, c’est aussi pour la visée réflex – donc optique.

A.B. / 01net.com – Structure : une peinture écaillée n’a aucune incidence sur l’état interne de l’appareil.

En ce qui concerne les reflex à capteur plein format 24×36, les références sont plus rares et les boîtiers sont bien évidemment plus chers, mais on trouve deux références aux alentours de 800 € : le Nikon D600 (Chercher au meilleur prix) et le Canon EOS 5D Mark II (Chercher au meilleur prix). Si ce dernier peut être intéressant notamment pour son bon rendu vidéo, il est de conception plus ancienne et donc moins performant que le D600 (ISO, précision AF, viseur 100%).

Ce dernier est une excellente affaire car souffre une décote causée par le “scandale” des poussières sur le capteur, un phénomène causé par la peinture de la cage reflex qui s’écaillait lors des 2.000 premiers déclenchements mais qui s’estompait après. Nikon ayant mal communiqué sur le sujet à l’époque, le D600 est donc dévalué. C’est notre premier choix pour un reflex plein format à 800 €.

Reflex : ce qu’il faut vérifier avant l’achat

A.B. / 01net.com – Obturateur : guettez la moindre déformation. En cas de doute, passez votre chemin.
  • Structure : recherchez les traces d’impacts et vérifiez les usures sur les coins de l’appareil. Des griffures seront la preuve d’un gros choc – dont potentiellement dangereux – alors qu’un coin poli montrera une usure douce par frottement, moins nuisible à long terme.
  • Commandes : pressez sur tous les boutons, molettes et autres commandes que vous voyez pour contrôler leur bon fonctionnement. Les joysticks sont plus fragiles que les molettes.
  • Viseur : traquez les poussières – théoriquement faciles à ôter – et contrôlez bien les coins. Le contrôle d’un viseur doit s’effectuer avec une optique et l’appareil allumé.
  • Miroir : il doit être dépourvu de toute corrosion, griffure ou autre.
  • Obturateur : il est primordial qu’il soit dans un état parfait, dépourvu de tout impact ou déformation. Ce composant coûte cher à faire réparer, soyez sans pitié.
  • Capteur : cherchez la présence éventuelle de poussières et si vous en trouvez, interrogez le vendeur sur leur caractère permanent ou pas – elles s’enlèvent généralement facilement, mais il y a des exceptions. Pour les détecter, enfichez une carte mémoire et une optique, paramétrez le boîtier en mode priorité à l’ouverture (A, AV, etc.), fermez le diaphragme au maximum (f/16 voire f22), ciblez le ciel si possible la partie la plus dégagée (bleue) et shootez une image. Le contrôle se fait en regardant l’image à 100% sur l’écran voire, mieux, en déchargeant la photo dans un ordinateur portable.
  • Batterie : de nombreux boîtiers, notamment experts/pros offrent un système de contrôle de la qualité de la batterie insérée dans le boîtier. Une batterie en fin de vie peut vous donner un peu de poids pour faire baisser le prix du boîtier d’une ou deux dizaines d’euros.

Notre sélection de boîtiers reflex d’occasion :

Optiques : un choix immense

Les parcs optiques de Canon et Nikon sont pléthoriques. Outre le fait que la monture F de Nikon est toujours d’usage 68 années après sa création (1959), et outre les différentes versions d’une même optique, il existe de plus des offres de tiers comme Sigma, Tamron, Tokina, voire Samyang, Voigtländer, etc. Ajoutez à cela que les optiques dépendent beaucoup de ce que vous voulez faire avec votre boîtier… Conclusion : vous conseiller une référence plutôt qu’une autre s’avère être une mission (presque) impossible. Mais gardez en tête que la qualité d’image est avant tout une question d’optique.

Dans des conditions normales (en plein jour), un excellent boîtier affublé d’une mauvaise optique fera des images médiocres, quand un boîtier d’entrée de gamme couplé à un objectif haut de gamme produira de superbes clichés.

Hors situations spéciales, le plus important dans un reflex, c’est l’optique. Economiser sur un boîtier en investissant davantage dans l’optique est un choix plus pertinent – mis à part si vous souhaitez faire de la photo de sport ou de nature, pour lesquelles l’autofocus et les hautes sensibilités peuvent être critiques. Vous pouvez bien sûr vous offrir des optiques neuves, mais là encore le marché de l’occasion est très intéressant dès lors que vous faites attentions aux détails avant d’acheter.

Si vous achetez sur une plateforme en ligne (ebay.fr, priceminister.fr) vous disposez théoriquement d’assurances et/ou de possibilité de renvoi en cas de produit non conforme. Dans le cas d’achat à un particulier ou à un pro (petites annonces, leboncoin.fr, magasin physique) pensez à vérifier certains points importants en apportant, si possible, votre boîtier (chargé et avec une carte mémoire !).

Optiques : ce qu’il faut vérifier avant l’achat

  • Verre : pour les rayures sur la lentille frontale, sachez que si ces défauts sont les plus impressionnants, ce sont aussi ceux qui impactent le moins la qualité d’image ! Une rayure sur la lentille arrière est plus handicapante.
  • Champignons et corrosion : les photographes sont parfois voyageurs et tous ne prennent pas le même soin de leur matériel, notamment en ce qui concerne l’humidité et les poussières. Regardez avec attention les bords des lentilles en guettant les champignons et autre corrosions chimiques des traitements de surface des lentilles. Faites attention aux vis à l’arrière de l’optique : de petites traces de rouille peuvent indiquer que l’objectif a souffert de l’humidité.
  • Mécanique : attention à souplesse de la bague de mise au point – et celle de variation de focale pour les zooms. Prenez le temps de vérifier qu’il n’y ait pas de blocages et que les bandeaux de caoutchouc ne se décollent pas. Contrôlez aussi la baïonnette arrière pour vérifier qu’il n’y ait aucune faiblesse. Et si l’optique est tropicalisée, regardez de près l’état du joint autour de la baïonnette. Contrôlez aussi les différents boutons (AF on/off, Stab on/off, etc.).
  • Autofocus : contrôlez TOUJOURS le bon fonctionnement de l’autofocus (si c’est une optique avec AF bien évidemment) en enfichant l’optique dans votre boîtier et en effectuant quelques clichés de contrôle.

Toutes ces vérifications devraient vous permettre de contrôler efficacement l’objectif de vos rêves. Et ainsi équipé il ne vous restera plus qu’une chose à faire : prendre des photos !

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