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Patrick Chêne quitte la télévision pour le Net

Journaliste durant 20 ans et ex-patron de la très convoitée direction des sports de France2, Patrick Chêne se lance aujourd’hui dans l’aventure du Web.

Il est bel et bien contaminé par le virus du Net. Alors que depuis 2 ans Patrick Chêne occupait le poste de directeur des sports de France2, voilà qu’il décide de tout plaquer pour se lancer dans la création d’un site communautaire consacré au sport : sporever.fr.Au-delà de la séduction du nouveau média, ce journaliste confirmé (20 ans de presse écrite, radio et télévisée) est animé par la flamme de l’entrepreneur. La quarantaine passée, le désir de changer de vie, de troquer le statut de salarié contre celui de chef d’entreprise, l’envie de sauter dans un train en marche…Autant de raisons invoquées par le p-dg de sporever.fr. “Il faut savoir saisir les opportunités à temps et vivre dangereusement, lance-t-il en souriant. J’ai toujours mené ma carrière professionnelle tambour battant et cela m’a plutôt réussi.“Patrick Chêne est donc, à 44 ans, un homme heureux qui ne regrette rien : “J’ai vécu à la télé des moments forts et inoubliables. Je quitte France2 en hom-me comblé et sans au-cun regret. Et d’ajouter : Je suis fier de re- joindre un nouveau média, de créer des emplois et de m’entourer de jeunes talents“.Patrick Chêne met un point d’honneur à solliciter la créativité de son équipe, d’autant que pour les JO, le CIO a interdit aux sites Web de retransmettre des images des épreuves. “Sporever ne sera pas un site de plus de contenu éditorial de sport. Notre ambition est d’aborder l’information sportive différemment de ce que l’on voit aujourd’hui sur le Net et à la télévision. Nous devons nous montrer encore plus inventifs et c’est cette créativité que je trouve passionnante. Pas question de s’endormir sur ses lauriers, Internet est une bataille de chaque instant.“C’est avec cet esprit combatif que Patrick Chêne se rendra aux JO de Sydney, accompagné d’une quinzaine de journalistes. “ Une équipe très réduite au regard de celle que j’aurais dû encadrer si j’étais resté sur France2“, ironise-t-il. Pourtant, à aucun moment il ne semble regretter les 200 journalistes de France2 mobilisés pour les JO, les moyens techniques faramineux ou les commentaires enflammés du direct. Lattrait de la nouvelle aventure semble être plus fort !

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Juliette Fauchet