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Paris veut vous protéger des ondes électromagnétiques

La mairie a décidé d’abaisser de seuil maximal des antennes-relais dans un principe de précaution.

Dès le 1er avril 2017, la ville de Paris va réduire de 30% l’exposition de ses habitants aux ondes électromagnétiques, en vertu d’une charte conclue avec les opérateurs de téléphonie mobile pour limiter le seuil maximal des antennes-relais à 5 V/m (volts par mètre).

Paris « devient ainsi la métropole la plus protectrice d’Europe, devant Bruxelles, qui a fixé un seuil à 6 V/m. Ce sont des normes extrêmement strictes », a indiqué ce 2 mars Julien Bargeton, adjoint aux Finances de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo. Les normes les plus strictes sont appliquées en Suisse (4 à 6 V/m, selon les bandes de fréquences présentes).

Les ondes électromagnétiques, dont l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a estimé en 2011 qu’elles étaient « potentiellement cancérigènes », sont soupçonnées d’être nocives pour la santé.

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Cette charte, qui renouvelle un précédent accord déjà « le plus contraignant de France », baissera donc de 7 V/m à 5 V/m le seuil dans les 2 240 antennes-relais présentes dans Paris ainsi que celles à venir.

Il s’agit d’opérer un « équilibre entre les préoccupations de santé publique, en maîtrisant les niveaux d’exposition, tout en restant une capitale mondiale du numérique », selon l’élu parisien.

Selon la charte, le délai de concertation avec les habitants, lors de l’installation d’une antenne, passera de deux à quatre mois, les dossiers déposés devront être plus détaillés et une « stratégie de surveillance plus globale » sera mise en place.

Lancement de l’Observatoire

Parallèlement, un Observatoire municipal des ondes, dont le principe avait déjà été adopté à l’initiative des élus écologistes parisiens, va être créé, pour informer, surveiller, amplifier les campagnes de mesures déjà existantes. Il réunira élus, experts, associations et le ministère de l’Environnement.

Enfin, la ville de Paris met à la disposition des habitants un formulaire simplifié pour faire une demande de mesure du niveau d’exposition aux ondes de leur domicile. Ce contrôle est gratuit et réalisé par un bureau spécialisé, accrédité Cofrac, missionné par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). La mairie précise aussi que ces mesures peuvent être réalisées dans les habitations mais aussi sur les terrasses et balcons ainsi que dans les parties communes des immeubles.

La première charte de la téléphonie mobile, qui définit le niveau maximum d’exposition aux ondes, a été signée entre les élus parisiens, la Fédération française des télécoms et les opérateurs en 2003.

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C.B., avec AFP