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OS/390 profite de son ancrage dans la finance

De nombreux éditeurs, dont SAP, annoncent le portage de leur serveur d’applications sur ce grand système.

La volonté d’homogénéiser les plates-formes utilisées en entreprise donne un regain de vitalité aux mainframes. OS/390, successeur du système d’exploitation MVS, attire encore les éditeurs. Oracle vient d’y porter sa base de données Oracle 8i, comme SAP l’avait fait pour la sienne il y a quelques mois. Ils devraient être rejoints par le serveur d’applications de Siebel l’année prochaine.Si les éditeurs reconnaissent volontiers – comme IBM le clame depuis des années – que ce système d’exploitation supporte bien les montées en charge, il semble que ce ne soit pas la raison principale de cet intérêt soudain.

La même puissance sous NT

On peut atteindre la même puissance transactionnelle avec une batterie de serveurs sous NT“, tempère Laurent Carrière, directeur avant-vente pour l’Europe du Sud chez Siebel. Sans même parler des efforts d’IBM pour donner une couleur internet à ses serveurs. Le but de la man?”uvre est bien de proposer aux utilisateurs un environnement homogène. “OS/390 fait souvent office de serveur de base de données, explique-t-on chez SAP. Dans le cadre d’une architecture à trois niveaux, les utilisateurs étaient, jusque-là, obligés de connecter leur base de données en environnement OS390 à un environnement Unix ou NT.

Une seule machine à gérer

es annonces sont surtout destinées aux entreprises de la finance et de la banque, grands utilisateurs de ce type de systèmes. “Dans ce secteur, les directeurs des services informatiques préfèrent n’avoir qu’une machine à gérer. Pour nous, porter notre serveur d’applications sur e-serveur zSeries, c’est surtout répondre à une culture informatique “, avoue Laurent Carrière. Pour SAP, qui avait délaissé ce marché avec le lancement de R/3, l’annonce semble plus tenir du marketing. Comme l’explique l’éditeur allemand, cette rationalisation permet aussi de simplifier la palette de compétences dont les entreprises disposent en interne. En outre, “l’utilisateur a la possibilité de voir toute une batterie de serveurs sous la forme d’une seule machine. On peut équilibrer les charges de l’ensemble sans être tenu par la charge ou la disponibilité de l’une des machines “, assure Isabelle Silvain, consultante en solutions OS/390.Avec l’ouverture marquée d’OS/390 à Linux et le passage de l’adressage à 64 bits, IBM n’en finit plus de mettre au goût du jour ses dinosaures.

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Renaud Edouard