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Nouveau PDG et nouveau plan social chez Lycos

La semaine dernière, Michel Meyer était démis de ses fonctions de PDG et remplacé par Alexandre Roos qui dirigeait Caramail. Le portail prévoit des licenciements en France et des fermetures en Europe.

Mardi 8 janvier, Michel Meyer, PDG de Lycos France, est démis de ses fonctions lors d’un conseil d’administration imprévu. Fondateur et ancien PDG de Multimania (hébergement de pages personnelles), Michel Meyer avait négocié, lors du rachat de sa société en décembre 2000 par Lycos Europe, d’obtenir le poste de PDG de la filiale française du portail.C’est Alexandre Roos, fondateur de Caramail rachetée par Lycos, qui a été nommé DG. Au grand étonnement de certains salariés. Alexandre Roos a été choisi au prétexte qu’il fallait intégrer Caramail à Lycos France, alors qu’on affirme en interne qu’il a toujours refusé toute intégration. Caramail disposait, en effet, de bureaux séparés et reportait directement à la maison mère en Allemagne.

Entre 40 et 60 postes supprimés

Mais au-delà des conflits de personnes, c’est un deuxième choc social que l’on craint chez Lycos France. Après le premier plan de licenciement en mars dernier, un second délestage serait en préparation. Selon nos informations, une quarantaine de postes serait menacés, même si le chiffre de soixante court en interne.Jens Uwe Intat, le directeur opérationnel et financier de Lycos Europe (contrôlé à 20 % par Bertelsmann et à 30 % par Terra Lycos, filiale de Telefonica) n’a ni confirmé ni infirmé ces informations, se contentant de dire :“Il y aura des postes redondants après l’intégration des équipes de Caramail et de Lycos.”Quant à Alexandre Roos, il précise que“rien n’est arrêté, qu’aucun objectif n’a été fixé”, tout en ajoutant que l’idée est “d’aller très vite”. Et de conclure : “Nous ne choisirons pas les personnes en fonction de leur appartenance à l’une ou l’autre des entités mais de leurs compétences.”

Intégrations trop longues

Mais les licenciements seront peut-être limités, certains employés cherchant déjà à partir. Après la fusion des équipes du portail Lycos et de Multimania, et la suppression de 70 postes sur 200 en 2001, les employés pensent revivre la même désorganisation.“Lycos ne sait pas digérer ses acquisitions, commente un observateur de la société. Une acquisition doit être intégrée en deux mois. Celle de Multimania a pris trop de temps, sans parler de celle de Caramail.”Reste à connaître la pérennité de Lycos. Selon Jens Uwe Intat, des filiales devraient être fermées au cours du premier trimestre 2002… en Scandinavie. Le portail est encore“et sera longtemps”financé par la publicité, selon Jens Uwe Intat.Et peu de services payants ont été lancés, à part l’enregistrement de noms de domaine. Le plan de développement prévoit une version premium de Multimania, refondue, suivie d’une version premium de Caramail.

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Alain Steinmann