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New York : un réseau clandestin poussait des publicités sur les smartphones

L’entreprise Titan avait installé des balises beacon dans les cabines téléphoniques dont elle a la gestion pour en assurer la maintenance. Elles ont en fait servi à diffuser de la publicité aux passants.

Scandale à New York. L’entreprise Titan, qui gère plusieurs milliers de cabines téléphoniques publiques, aussi bien au niveau matériel que des espaces publicitaires qui les habillent, s’est servie de centaines de balises beacon pour « pousser » des publicités sur les smartphones des passants. La mairie a réclamé le retrait immédiat des ces appareils, qui peuvent aussi permettre de tracer les déplacements des usagers. Retour sur cette affaire.

A l’automne 2013, Titan avait demandé l’autorisation à la Ville de New York d’installer 500 balises beacon dans les cabines téléphoniques dont elle a la charge. Un accord lui a été donné sans autre formalité, puisqu’il ne s’agissait que d’améliorer la maintenance des appareils, explique Nicholas Sbordone, porte-parole du département des technologies et des télécommunications (DoITT) de Big Apple.

Mais elles n’ont pas servi qu’à cela a révélé un correspondant anonyme à notre confrère américain Buzzfeed. Elles ont aussi servi à diffuser de la publicité sur les smartphones des personnes passant à proximité, voire à les suivre à la trace.
Une information qui a particulièrement inquiété les défenseurs des libertés. « Dans la mesure où la ville est impliquée, le manque de transparence de toute cette opération est d’autant plus préoccupante », a déclaré Donna Lieberman, directrice exécutive du New York Civil Liberties Union.

Juste une expérimentation

L’entreprise a essayé de rassurer les habitants en précisant que ces balises n’avaient pas été utilisées de manière massive mais « juste à titre expérimental », a indiqué Dave Etherington, porte-parole de Titan, notamment avec des publicités pour le festival de films de Tribeca. Titan précise que peu de personnes ont été concernées puisque pour recevoir une publicité, il faut disposer de l’appli de l’annonceur et avoir activé le Bluetooth. La publicité était donc ultraciblée.

L’entreprise n’a en revanche « jamais collecté la moindre information » permettant de suivre les smartphones et donc leurs utilisateurs, a précisé D. Etherington. La société qui a conçu ces balises, Gimbal, a abondé dans ce sens, en expliquant que ces appareils ne pouvaient pas récolter d’informations. Certes… seulement les applis qui leurs sont associées le peuvent elles !

A lire aussi :
New York veut transformer les cabines téléphoniques en hotspots Wi-Fi, paru le 12/5/2014
Le mobile to store, ou comment faire venir les passants en boutique, paru le 29/9/2014

Source : Buzzfeed

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Cécile Bolesse