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Nest ne partage pas ses données avec Google? pour le moment

Invité à la conférence DLD à Munich, le créateur de Nest Labs Tony Fadell a expliqué pourquoi il avait vendu sa société à Google. Selon lui, le géant américain n’a pas l’intention pour le moment (!) d’utiliser les données collectées par ses thermostats.

Tony Fadell a manié savamment enthousiasme et langue de bois lors de son passage sur scène à la conférence DLD ce lundi 20 janvier à Munich. L’intervention du créateur de la start-up Nest Labs, rachetée 3,2 milliards de dollars par Google la semaine dernière, était très attendue en Allemagne. Et la teneur de ses propos ne peut manquer de décevoir. Notamment sur les inquiétudes portant sur l’utilisation que pourrait faire Google des données collectées par les thermostats intelligents Nest, qui enregistrent toutes les habitudes de ses utilisateurs.

Voir la vidéo de l’intervention de Tony Fadell au DLD :

Langue de bois et enthousiasme corporate

 « A ce stade, il n’y a aucun changement. Les données que nous recueillons servent uniquement à améliorer nos produits. S’il devait y avoir des changements, premièrement nous ferions tout notre possible pour être transparents à ce sujet, et deuxièmement, nous demanderions l’agrément des utilisateurs », a affirmé Tony Fadell. Ce qui laisse la porte ouverte pour que Google décide un jour de récolter ces précieuses données. C’est pour éviter cette issue probable que certains utilisateurs réfléchiraient déjà à rendre leur thermostat, selon le Los Angeles Times.

Fadell a passé le reste de son intervention à louer le génie des dirigeants de Google et affirme avoir été séduit intellectuellement par Larry Page et sa vision positive et globale des affaires. Tous deux nourrissent de grandes ambitions pour Nest. « Nous ne sommes pas seulement un petit fabriquant de thermostats. Nous voulons changer le monde », a-t-il déclaré modestement. Ce dernier reste également convaincu que l’avenir de la maison connectée ne peut se résumer à la domotique. Commander tous les appareils chez soi en appuyant sur un bouton serait, selon lui, un fantasme hérité des années 80 qui n’aurait pas pour le moment opéré de grands bouleversements. “Ce dont nous avons besoin, c’est de penser produit par produit et de les améliorer un par un.”

Le patron de Nest Labs confie enfin avoir passé de longs mois à négocier la vente de sa start-up. « On ne se met pas d’accord en quelques minutes sur un chiffre avant de donner les clefs de la maison. C’est un long processus ».

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Amélie Charnay