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L’Inria veut trouver de nouveaux chercheurs

Fraîchement nommé à la tête de l’Institut de recherche en informatique, Gilles Khan a exprimé de nouveau, ce matin, les objectifs de l’Inria. Le transfert de technologies à l’industrie en est le maître mot.

Faut-il faire un effort dans le budget de la recherche ? ‘, s’interrogeait ce matin Gilles Khan, le tout nouveau président du conseil d’administration de l’Inria (Institut
national de recherche en informatique et en automatique) lors de sa première conférence de presse. ‘ La question est toute rhétorique. Comparée aux investissements en R&D qui se font dans les autres pays, la France n’est
pas au niveau !
‘, martèle-t-il.Pourtant l’Inria, n’est pas le moins mal loti. L’Institut a disposé en 2003 d’un budget brut de quelque 125 millions d’euros (ht). En quatre ans, l’enveloppe de l’Inria a progressé de 40 %. Pour son septième plan cadre de
quatre ans, débuté en juillet 2003, l’Institut espère que son budget connaîtra la même inflexion. Des négociations sont actuellement en cours avec le gouvernement.‘ Notre budget ne nous permet pas d’embaucher des chercheurs de très haut niveau [L’Inria emploie plus de 3 200 personnes, dont 2 250 scientifiques,
NDLR] ‘, reconnaît le nouveau président du conseil d’Administration. Le poste des salaires est crucial, puisque l’institut dépense 75 % de ses ressources en frais de personnel et de fonctionnement.

Redéfinir le rôle de l’Institut

Outre le recrutement de nouveaux chercheurs, l’Inria s’est fixé des objectifs prioritaires pour les trois années à venir : concevoir et maîtriser les futurs réseaux tant au niveau du sens (images, vidéo, langage naturel, …) que
de l’infrastructure (sans-fil, grid,…), garantir la sécurité des systèmes logiciels, appliquer les développements de l’Inria à d’autres domaines comme les technologies médicales…Des technologies que l’Institut veut à tout prix faire sortir de ses laboratoires. Il mène donc deux types d’actions pour effectuer ce transfert de technologies. L’institut s’emploie, d’une part, à étendre ses partenariats avec les
grands groupes industriels européens, tels Nokia, France Télécom…Et, d’autre part, à aider quelques chercheurs à passer au statut d’entrepreneur. Ainsi, vingt-trois des entreprises sorties de l’Inria sont encore en activité à ce jour. Des activités qui amènent l’organisme à remettre son rôle en
question.‘ La question est de savoir ce qu’il faut faire pour favoriser le transfert de technologies. Créer des logiciels prototypes ? Amener des soutiens internationaux ? Donner une inflexion à la production
industrielle de logiciels ? Jusqu’où l’Inria peut-il aller sans sortir de sa mission ? ‘,
sinterroge Gilles Khan.

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Hélène Puel