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Les jeux sur réseaux sociaux, nouveau fléau des entreprises

Les patrons s’inquiètent d’une baisse de productivité de leurs employés liée à l’utilisation de jeux en ligne hébergés sur Facebook.

Les réseaux sociaux sont décidément un vrai casse-tête pour les chefs d’entreprise. Ils s’inquiétaient déjà d’une baisse de productivité liée à la fréquentation de Facebook et consorts, voilà qu’ils ont un nouveau sujet de préoccupation : les jeux en ligne hébergés par ces sites.

Ces jeux sociaux gratuits d’un nouveau genre, dits « asynchrones », permettent de jouer à plusieurs sans être nécessairement connectés au même moment. Peu contraignants, des jeux comme FarmVille, Cafe World, Restaurant City, Pet Society ou encore Happy Aquarium – développés par Zynga, Playfish, Crowdstar and Slashkey – demandent peu de concentration, ce qui les a rendus particulièrement populaires auprès de certains salariés qui se connectent fréquemment pendant leurs heures de travail.

Farmville, de Zynga
Farmville, de Zynga – Farmville, de Zynga

Selon le cabinet d’études Nucleus Research, à Boston, près de la moitié des employés de bureau aux Etats-Unis se connectent à des réseaux sociaux sur leur lieu de travail, ce qui se traduit par une perte moyenne globale de productivité de 1,5 %.

« Nous constatons que de plus en plus de gens et d’organisations reconnaissent cette perte de productivité, donc il est probable que le blocage des applications Facebook par les responsables des services informatiques devienne plus fréquent », explique Rebecca Wettemann, de Nucleus Research.

Le jeu en ligne assimilé à une pause au travail

La fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie estime pour sa part que la fréquentation des réseaux sociaux sur les lieux de travail détourne 12,5 % de la productivité des entreprises. Facebook, premier réseau social en ligne, revendique 350 millions d’utilisateurs et estime que 20 % d’entre eux jouent en ligne.

Mais si les entreprises considèrent que les réseaux sociaux sont un fléau et tentent d’en limiter l’accès, ce point de vue ne fait pas l’unanimité. Anand Tatambhotla, consultant dans une société de conseil de Bangalore, assimile le jeu en ligne à une pause, comme discuter avec ses collègues ou fumer une cigarette.

Son avis est partagé par Santosh Chaturvedi, psychiatre au National Institute of Mental Health and Neuro Sciences, à Bangalore. Ces jeux, dit-il, permettent « de prendre un peu de recul, et lorsque la personne reprend la tâche qu’elle avait entreprise, il se pourrait même que sa concentration et sa productivité s’en trouvent améliorées ».

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La rédaction (avec Reuters)