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Le téléchargement de musique passe les bornes interactives

Le magasin multimédia Mediastore a placé quatre bornes de vente de musique numérique. Le dispositif s’aligne sur les conditions des plates-formes en ligne.

A Paris, mardi 13 décembre, dans les galeries commerçantes du Palais des Congrès a ouvert le Mediastore, un magasin spécialisé dans le multimédia : CD, DVD, produits high-tech, téléphones mobiles haut de gamme… Mais la
vraie nouveauté n’est pas là. Elle est plutôt du côté de quatre bornes interactives, placées dans le magasin, qui servent de distributeurs de musique numérisée.Le principe est simple, pas très différent des automates délivrant les billets de train dans les gares. Une page d’accueil, un écran tactile pour naviguer dans les menus ou saisir un titre dans le moteur de recherche. Le client fait son
choix, paie et télécharge les morceaux, directement sur son baladeur numérique, sur une clé USB ou sur une carte mémoire. Pas besoin d’ordinateur.Le paiement s’effectue par le biais de cartes prépayées, en vente dans le Médiastore uniquement, dont le montant est de 2, 5 ou 10 euros. Comme chaque titre est vendu 99 centimes, le même tarif que pour les boutiques en ligne
(VirginMega, FnacMusic, iTunes Music Store…), il restera toujours quelques centimes non-utilisables sur la carte. Du coup, ce crédit restant peut être reporté sur la carte suivante.Il est également possible de payer avec le porte-monnaie électronique Moneo, mais pas encore avec une carte bancaire. Sur l’achat d’un titre, les frais de transactions sont, en effet, trop élevés pour le prix (près de 20 centimes à
comparer aux 99 centimes du prix de vente), en tout cas trop pour une phase de lancement.Pour le reste, le service s’efforce de s’aligner sur les conditions des sites légaux de téléchargement. Sur le prix, donc, sur l’ergonomie (promotions, nouveautés, recherche thématique), sur la préécoute (30 secondes), mais aussi
sur les droits : sept transferts et sept gravures sont possibles par morceau. On retrouve aussi la même limite, à savoir que les fichiers sont au format WMA et ne peuvent pas être transférés sur iPod.

300 000 titres proposés

C’est le fabricant des bornes, Magic On Kiosk, qui a traité directement avec les maisons de disques pour obtenir les licences sur leurs catalogues. Ce qui n’a pas été facile. Le projet a pris deux ans avant d’aboutir.
‘ La partie la plus longue a été la négociation avec les maisons de disques, affirme Jean Stellittano, fondateur de Magic On Kiosk. Elles avaient toujours refusé le projet de bornes de
téléchargement car elles n’acceptaient pas les technologies proposées. ‘
Leurs réticences portaient essentiellement sur la gestion des droits et la sécurisation.Toutes les discussions ont dû se faire avec les sièges anglo-saxons. ‘ Sony-BMG n’avait jamais fait de contrat pour des bornes. Quand vous êtes dans cette situation avec un mastodonte comme ça, c’est assez long à
se mettre en place. ‘
A l’heure actuelle, seul EMI Music n’a pas encore signé.En fait, Magic On Kiosk n’en est pas à son coup d’essai. Au début de l’année, elle avait initié un
premier projet de ce type, en partenariat avec la plate-forme de téléchargement payant Vitaminic.fr. Une expérience peu concluante qui a conduit Magic On Kiosk à se tourner
vers un autre partenaire, la société Ipercast. C’est elle qui stocke les 300 000 titres proposés par les bornes de Magic On Kiosk et qui fournit la technologie de sécurisation ainsi que de gestion des droits.Après le Mediastore, Magic On Kiosk espère bien essaimer dans d’autres magasins. Pas les distributeurs de musique, Fnac et autres Virgin MegaStore, plutôt des centres commerciaux, certaines boutiques et de grands
magasins. En janvier, des bornes de téléchargement devraient ainsi apparaître aux Galeries Lafayette.

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Arnaud Devillard