Le SMS s’adapte aux besoins des utilisateurs nomades

Recevoir et émettre des messages de 160 caractères par téléphone GSM a très vite ravi le grand public, mais les entreprises aussi sont de plus en plus nombreuses à s’approprier le SMS (Short Message Service). Dans un premier temps, les messages courts remplacent les pagers et permettent de rester en contact avec des commerciaux ou des techniciens nomades. Dans ce cas, il suffit d’installer un logiciel de gestion des envois de messages et de faire appel à un prestataire, comme Netsize ou Clever, qui se charge de transmettre les messages aux centres SMS des opérateurs, lesquels les dirigent vers les mobiles. Avantage supplémentaire par rapport aux pagers : la communication étant bidirectionnelle, les itinérants peuvent renvoyer des accusés de réception ou émettre des messages de leur côté.

Un coût d’envoi avantageux

La limite des 160 caractères n’est pas un problème en soi. “Il s’agit de diffuser le strict minimum d’informations quitte à les compléter avec d’autres moyens de communication “, estime Stéphane Culang, architecte technique chez France Boissons. Le manque d’ergonomie des claviers de téléphone est corrigé par le formatage de messages types. Umanis a interfacé le système d’envoi de messages SMS avec une base de données consultable par un accès WAP. “Les commerciaux sélectionnent dans la base de données le consultant qu’ils souhaitent affecter à leur client. Ils génèrent automatiquement l’envoi d’un message SMS au chef de groupe, explique Marc Merlini, directeur du développement technique chez Umanis. Le coût de l’envoi d’un message est très avantageux comparé à celui une conversation téléphonique.” En utilisant des solutions d’accès aux bases de données ou aux annuaires, comme celles développées par Netsize ou Web Cell, il est possible d’effectuer des requêtes à distance et d’obtenir des réponses par renvoi de messages. Des sociétés de services, telles que Web Cell, proposent des développements plus pointus comme l’intégration de systèmes de localisation pour identifier la position géographique de la personne qui émet un message. Avec des systèmes de génération automatique d’alerte, le SMS est aussi utilisé comme outil de supervision.France Boissons utilise la solution de Clever pour prévenir les administrateurs réseau dès que les commerciaux itinérants transfèrent un fichier vers le serveur ou pour les alerter en cas d’erreur du système de production. “Le système d’envoi de messages est installé sur un serveur NT dédié. Pour déposer des messages dans le répertoire d’envoi, nous avons utilisé des développements en langage de commande Windows. La création des messages se fait au niveau des serveurs de production et leur collecte est réalisée au niveau de la station d’envoi “, explique Stéphane Culang. La station d’envoi scrute le serveur de production toutes les 30 secondes. Selon le type de message, il est possible d’ajouter des informations, par exemple la liste des fichiers transférés par les commerciaux ou le code d’erreur en cas de problème. France Boissons cherche maintenant à améliorer le système. “Il serait intéressant de pouvoir envoyer une commande de reprise quand on reçoit un message d’erreur.”Le SMS reste un moyen sûr de diffuser de l’information. Cependant, il est préférable d’utiliser un système de génération d’accusés de réception. “Dans 99 % des cas, les messages arrivent dans les 15 minutes qui suivent l’envoi. Mais il nous est arrivé d’avoir des retards de réception, dont le plus important a eu lieu un week-end : le message a mis une journée pour arriver “, se rappelle Stéphane Culang.

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