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Le serveur de cache s’allège pour l’entreprise

Les vendeurs de cache ne visent plus seulement les fournisseurs Internet. Ils ont conçu pour les entreprises des boîtiers moins puissants, mais bon marché. Ils se préparent à affronter les vendeurs de micro qui se sont alliés avec Novell.

Pour servir plus rapidement des pages Web actualisées, il faut rapprocher le cache des utilisateurs ‘, expliquent en ch?”ur les fabricants de boîtiers de cache. Le serveur de cache central n’est pas remis en cause : il est toujours utile pour réduire le coût de connexion des entreprises à Internet.
Il est néanmoins conseillé de lui adjoindre de petits serveurs de cache adaptés à des groupes de travail de quelques dizaines d’internautes pour améliorer la qualité de service. Sont ainsi apparus dernièrement des boîtiers de cache aux configurations matérielles allégées, vendus quelques dizaines de milliers de francs.
Avec plusieurs mois de retard sur CacheFlow, Network Appliance vient ainsi de lancer un serveur de cache économique. ‘ C’est notre premier boîtier vendu moins de 10 000 dollars ‘, argumente Ed Chow, chef de produits marketing des serveurs de cache pour Network Appliance. ‘ Le serveur de cache n’est plus un produit de luxe ‘, enchaîne son collègue français, Pierre Gille.

La puissance en moins, la sécurité en plus

Le marché du serveur de cache bon marché est très prometteur. Alors que les ventes de serveurs de cache étaient réalisées presque exclusivement avec les fournisseurs de services Internet, elles le seront prochainement avec les entreprises, dans lesquelles seront déployées des dizaines, voire des centaines de serveurs. ‘ Le marché a évolué depuis six mois, témoigne Bruno Dambrun, directeur général Europe du Sud de CacheFlow. Nous avons dernièrement équipé l’AFP avec nos produits. Ce type de contrat dépasse le million de francs. ‘

Les modèles d’entrée de gamme des spécialistes CacheFlow, Network Appliance et autres Infolibria s’appuient sur les mêmes logiciels que les boîtiers destinés aux fournisseurs de services Internet.
Toutefois, leur capacité de stockage est rognée, et leur mémoire vive amputée. Et ils n’incluent pas systématiquement les capacités multimédias pour diffuser les séquences audio et vidéo (streaming). On leur demande, en revanche, d’apporter plus de sécurité – notamment via une connexion aux annuaires LDAP. La mise en ?”uvre du protocole iCAP (Internet Content Adaptation Protocol) facilitera le dialogue avec des outils d’antivirus, de contrôle de contenu, etc.
Sur le marché des entreprises, les spécialistes du cache s’apprêtent à découvrir de nouveaux concurrents : les grands noms de la micro. Compaq, Dell et IBM ont tous trois passé un accord avec Novell pour livrer son gestionnaire de cache sur leurs plates-formes matérielles. Hewlett-Packard a, lui, préféré s’associer avec CacheFlow, numéro trois des constructeurs de boîtiers de cache, derrière Cisco et Network Appliance. Les plus petits des spécialistes qui font cavalier seul, InfoLibria, auront fort à faire.

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Olivier Roberget