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Le patron d’Intel démissionne à cause d’une histoire de cœur

Alors qu’il avait survécu à la tourmente du bug Spectre/Meltdown et au scandale de la revente d’actions, Brian Krzanich a été contraint de démissionner à la suite de la découverte d’une liaison amoureuse avec une collègue.

Voilà bien une nouvelle qui met en lumière la spécificité de la société américaine : le patron d’Intel Brian Krzanich vient de démissionner de son poste de directeur général et du conseil d’administration de l’entreprise. A cause de mauvaises performances de l’entreprise ? Que nenni.
Du scandale Spectre/Meldown, ces failles de sécurité qui touchaient tous les processeurs Core ? Pas du tout.
A cause de la vente d’actions avant la divulgation de ces failles ? Point du tout.
Non, si Brian Krzanich met un terme à ses 5 ans à la tête du géant de Santa Clara c’est que ce monsieur, marié et père de deux enfants, a eu une liaison amoureuse avec une collègue.  Le « a eu » a ici son importance puisqu’il s’agirait d’une relation passée dont des éléments ont refait surface à la suite d’une enquête et non d’un flagrant délit.

À lire : Certaines puces Intel ne seront jamais patchées contre la faille Spectre

Est-ce un moyen détourné d’écarter Brian Krzanich de la direction ? Impossible à dire. Mais il est certain que M. Krzanich a enfreint les règles. Du mariage bien sûr, mais aussi d’Intel : les managers de l’entreprise sont soumis à une politique interne de « non fraternisation » qui leur interdit d’avoir des relations intimes avec leurs collègues – et dans le cas présent, l’histoire va plus loin puisqu’il s’agirait d’une subordonnée.
Si Intel impose, comme de nombreuses grosses entreprises américaines, des règles strictes en matière de rapports humains, c’est essentiellement pour éviter les accusations de harcèlement sexuel. Et les scandales et procès qui vont avec.

Des règles qui auront eu raison de « l’ère » Brian Krzanich, 6e patron d’Intel, entré dans l’entreprise en 1982 et qui a gravi tous les échelons avant d’obtenir le poste suprême. C’est le directeur financier de l’entreprise, Robert Swan, qui assure l’intérim avant que conseil d’administration ne se mette d’accord sur un nouveau chef. Jusqu’à preuve du contraire, Brian Krzanich serait toujours employé par Intel, même s’il semble difficile pour l’ancien chef de rester en place. Il laisse en tous les cas un Intel certes chahuté par ses concurrents, mais en excellente santé financière et en phase de diversification.

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Adrian BRANCO