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Le « bon haut débit », promis par le gouvernement, pourrait aggraver la fracture numérique

Le gouvernement a promis que tous les Français auraient accès à au moins 8 Mbit/s de débit d’ici trois ans. Mais la fédération InfraNum révèle qu’une part non négligeable de la population pourrait en être exclue.

Du « bon débit » (au moins 8 Mbit/s) dès 2020 et du très haut débit (au moins 30 Mbit/s) pour tous en 2022. C’est le programme qu’’Emmanuel Macron et du gouvernement nous promettent depuis plusieurs années déjà. Mais pour la fédération InfraNum, qui regroupe les industriels des réseaux d’initiative publique, ces objectifs pourraient ne pas être atteint dans les temps.
D’après ses projections, beaucoup de foyers français devront encore se contenter d’une connexion à moins de 8 Mbit/s en 2022. Les calculs ont été réalisés par l’Idate qui a établi que dans certains départements, jusqu’à 24% de la population pourrait être concernée. L’ensemble de l’étude sera dévoilée le 21 mai prochain.

Les projections d'InfraNum.
InfraNum – Les projections d’InfraNum.

Les futurs oubliés du bon débit

Il y a donc un risque de voir émerger de véritables « oubliés du bon débit », comme les appelle InfraNum, qui anticipe « une fracture numérique renouvelée ».
En conséquence, la fédération réclame la prolongation jusque fin 2020 du guichet du THD Radio permettant à une collectivité de se porter candidate pour obtenir des fréquences et faire déployer une solution d’accès à Internet fixe s’appuyant sur la technologie 4G. Selon elle, c’est la seule technologie immédiatement déployable pour deux millions de Français, en attendant la 5G et la généralisation de la fibre optique.
« Nous tirons la sonnette d’alarme : pour ces foyers répartis partout en France et qui n’ont pas accès à un bon débit, la majorité des Départements français court le risque d’une aggravation de la fracture numérique », a déclaré le président d’InfraNum Etienne Dugas.

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Amélie CHARNAY