Tout l’été, les départs se sont succédés chez les grands patrons français : démission de Jean-Marie Messier (VU) début juillet, suivi par Martin Vial (La Poste) en août et de Michel Bon en septembre (France Télécom). Au-delà des dettes accumulées par deux d’entre eux (Jean-Marie Messier et Michel Bon), ces trois p-dg ont en commun d’avoir insufflé l’esprit internet à leur société. Avec toutefois des nuances de stratégies.Pour le p-dg de Vivendi Universal, l’orientation internet donnée à la société l’a été à n’importe quel prix : 750 M? pour le portail Vizzavi, près de 150 M? pour iFrance, 70 M? pour le fonds d’investissement @viso et près de 700 M? pour Viventures… Parti plus tard dans la course, France Télécom (FT), a également choisi la croissance externe avec plusieurs acquisitions : les FAI Freeserve et ereMas, celle des sites marchands Marcopoly et Alapage… Plus prudente, La Poste a opté pour des prises de participation minoritaires dans des sociétés de la Net-économie, comme celles d’e-mail Vision, et pour la déclinaison de ses services sur le réseau des réseaux ( lapostefinance.fr, @laposte. net, post@xpress, etc.).De ces divergences de stratégies, les résultats diffèrent. Si Jean-Marie Messier peut invoquer en partie son engagement à outrance dans le Net pour expliquer sa chute, les résultats honorables de Wanadoo (structure regroupant les activités internet de FT; excédent brut d’exploitation positif de 28 M?) donnent raison à Michel Bon quant à sa stratégie internet, même si une réorganisation de l’activité e-business au sein de Transpac est envisagée. Pour Martin Vial, il semblerait que sa stratégie internet ne soit pas remise en cause, des raisons plus politiques étant certainement à lorigine de son départ.
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