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La guerre des ” cityguides ” est relancée à Lyon

Les grands réseaux de cityguides testent à Lyon leurs déclinaisons régionales sur le web. Ils se différencient par leur contenu ou par une technologie, mais tous sont concurrents.

Nous avons choisi Lyon parce que le potentiel d’internautes y est de un million de personnes dans la région “, justifie Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6. Mais la concurrence y est rude : quelques semaines après avoir choisi la capitale des Gaules pour lancer la première déclinaison régionale de son réseau M6Ville, France Télécom lançait sur son portail Voila un cityguide exclusivement dédié à la région Rhône-Alpes. L’arrivée de ces deux poids lourds a relancé la guerre des portails de proximité à Lyon. La concurrence est telle que tous cherchent des astuces pour faire de l’audience.Certains misent sur le contenu technologique. Né à Lyon, le réseau de proximité Compilo a notamment développé tout un ensemble d’applications à partir d’une technologie propriétaire de cartographie en ligne. France Télécom, pour sa part, a développé un moteur de recherche spécifique, accessible sur Voilalyon. fr. De son côté, Webcity a été l’un des tout premiers à lancer des services sur le WAP.D’autres se concentrent sur l’information. C’est le cas de Vivalyon. fr, qui emploie localement cinq journalistes à temps plein. “La différence, c’est que nous voulons créer un véritable média de proximité par notre capacité à mettre à jour du contenu “, explique Francis Jaluzot, directeur général du réseau. Même démarche chez Cityvox, qui emploie sept personnes. Pour M6lyon, la valeur ajoutée réside dans l’accès en Realvidéo aux reportages vidéo réalisés par l’équipe de télévision locale. Le site se heurte toutefois à la faible pénétration du haut débit dans la région lyonnaise : moins de dix mille foyers sont connectés au câble ou à l’ADSL.La bataille qui se joue entre tous ces acteurs lyonnais aboutira à une sévère concentration. Les financements sont essentiellement issus de la publicité locale et des revenus du commerce électronique. Mais tout le monde ne pourra pas en vivre. Les réseaux nationaux, nés à Lyon, ont déjà été rachetés par des groupes – par exemple, Carrefour, qui a repris Webcity, ou Europ@web avec Compilo. D’autres ont plus simplement déposé leur bilan, comme Evenio. com ou Nearquest.

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rançois Sapy