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La France ne change pas ses objectifs en matière d’UMTS

Le gouvernement français ne changera pas ses objectifs sur le dossier UMTS, notamment sur la nécessité d’obtenir un ” juste prix, équilibré “, malgré le retrait d’un candidat, a déclaré jeudi le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christian Pierret.

Il a toutefois évoqué plusieurs changements importants intervenus dans le secteur ces derniers mois, notamment la méfiance des marchés financiers, les réticences des banques en matière de crédit, le retard des équipementiers et la réévaluation des investissements. S’exprimant à l’occasion du lancement de l’offre commerciale de boucle locale radio (BLR) de FirstMark Communications France, il a souligné que la prochaine étape était désormais fixée au 31 janvier, date limite du dépôt des candidatures à l’Autorité de régulation des télécommunications (ART).” Nous aviserons à cette date, en fonction des candidatures enregistrées, je dis bien des candidatures “, a-t-il ajouté. Mais, sur l’UMTS, ” les objectifs du gouvernement ne changeront pas “, a-t-il assuré en citant la nécessité de mettre l’Internet mobile à la disposition du plus grand nombre avec ” l’équilibre territorial de sa diffusion, de ne pas brader le patrimoine public que constitue le spectre hertzien et proposer un juste prix, équilibré, de l’utilisation de cette ressource rare, et de favoriser le développement de l’industrie “.

UMTS : seul France Télécom confirme sa candidature

Après le retrait du consortium Suez-Lyonnaise des Eaux-Telefonica Moviles, qui a justifié sa décision mercredi par le prix des licences françaises (32,5 milliards de francs chacune), seul France Télécom, a fait savoir qu’il déposerait un dossier. Les deux autres opérateurs GSM font durer le suspense : le conseil d’administration de Vivendi Universal, maison-mère de SFR, se prononcera le 26 janvier et celui de Bouygues Telecom (groupe Bouygues ) le 30 janvier.Christian Pierret a tiré les leçons de la décision de Suez-Lyonnaise en expliquant qu’un nouvel acteur sans abonnés avait “nécessairement plus de difficultés pour pénétrer ce secteur dont le potentiel de création de valeur n’est pas encore complètement cerné”.Il a ajouté que le contexte général avait changé, avec notamment une division par trois de la valorisation de l’abonné mobile en un an en Europe. “Par ailleurs, les équipementiers du secteur, qui avaient demandé une décision européenne rapide sur l’UMTS en 1998, nous disent aujourd’hui que les terminaux UMTS ne seront disponibles qu’en 2003”, a-t-il souligné. Il a ajouté que le cabinet spécialisé Forrester Research avait revu à la hausse le coût du déploiement d’un réseau UMTS en France (soit 8 milliards d’euros contre les 5 milliards prévus).” Enfin, chacun sait que les banques ne sont plus aussi optimistes quant aux perspectives de rentabilité des opérateurs UMTS “, a déclaré Christian Pierret. Il n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes, et son entourage s’est refusé à indiquer si ces commentaires sur le changement du contexte économique et industriel pouvaient conduire à une modification de la procédure d’attribution des licences UMTS décidée par le gouvernement.

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La rédaction (avec reuters)