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Le Linux de Corel est à vendre

L’éditeur de WordPerfect et de CorelDraw cherche officiellement un repreneur pour sa version bureautique du système d’exploitation Linux. Une manière de solder la dernière aventure de la compagnie.

L’heure de la sagesse est venue pour Corel. Passée près de la faillite, encore loin d’être sauvée, la compagnie canadienne vient d’annoncer son intention de se focaliser sur ses sources de revenus traditionnelles, la bureautique et le graphisme. Avec comme première victime sa version de Linux. Après des mois de rumeurs, l’éditeur a officialisé sa volonté de vouloir s’en débarrasser, moyennant argent et une participation dans le capital de l’acheteur. Mauvaise nouvelle pour Corel Linux, Corel n’a pas été en mesure de donner le nom du futur acheteur, signe que cette version de Linux ne suscite guère d’enthousiasme.Fini donc les systèmes d’exploitation, la compagnie ne parle dorénavant plus que d’applications. La suite bureautique WordPerfect Office, d’abord, dont la version 2002 devrait sortir courant 2001 (sic). Et, surtout, les applications graphiques (CorelDraw, Bryce…), les plus rentables faisant l’objet de toutes les attentions de la compagnie. L’éditeur annonce ainsi vouloir procéder à des acquisitions dans le domaine du graphisme Web sur l’année 2001 et accentuer ses efforts de portage vers Mac OS. Aussi bien WordPerfect que CorelDraw continueront à être développés en version Linux, mais sans plus être au coeur de la stratégie d’une entreprise qui se concentre sur ses produits rentables à court terme, avec pour objectif de dégager des bénéfices dès le troisième trimestre 2001.Depuis que Microsoft y a inséré 135 millions de dollars, Corel semble s’être assagie. Suite bureautique Java, client-léger, Linux pour utilisateur lambda, la société avait multiplié les grands projets pour les abandonner faute de résultats. Et redevenir dorénavant un simple éditeur de logiciels bureautiques et de graphisme.

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Ludovic Nachury