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La folie Google

De la simple recherche aux réseaux sociaux, de la mobilité à la gestion des photos, en passant par le navigateur Web ou les logiciels, Google est partout.

Il y a treize ans de cela, un 4 septembre, deux étudiants de Stanford créaient une société afin de pouvoir encaisser le chèque d’un investisseur. Google était né. Depuis deux ans déjà, Sergueï Brin et Larry Page travaillaient sur un moteur de recherche pour le Web. Le projet initial, BackRub, comportait déjà l’idée essentielle, la base du succès de Google : la prise en compte de la carte des liens qui interconnectent les sites pour déterminer lesquels sont les plus importants. Cette technologie, le PageRank, a assuré un immense succès à Google. Mais il serait trop simpliste de réduire la réussite à cet unique algorithme.A l’origine, Google fut l’œuvre d’universitaires, avides d’innovations, amoureux de la connaissance. Les deux savants compères voulaient, avec Google, “ résoudre de vrais grands problèmes grâce à la technologie ”. Et, leur histoire le prouve. Dès le départ, Google s’appuie, par exemple, sur des solutions de stockage reposant sur de nombreux petits disques durs et des PC, plutôt que sur de gros serveurs. Cet esprit d’innovation, l’entreprise ne l’abandonnera jamais.En 2001, alors que la fréquentation du site dépasse les 100 millions de vues quotidiennes et que le succès n’est plus à démontrer, le duo convainc Eric Schmidt, le patron de Novell, de venir les rejoindre pour devenir rapidement PDG. On aurait pu penser alors à une restructuration vers des activités plus directement monnayables. Il n’en fut rien. C’est au contraire à partir de ce moment que l’activité commence à se diversifier à une vitesse galopante : les Labs voient le jour, le service News est lancé ainsi qu’Images et surtout AdWords, le service publicitaire qui finira par financer tout le reste. Etablir la liste de toutes les créations de Google devient dorénavant fastidieux.

Une capacité à innover en permanence

L’innovation, encore et toujours. C’est la clé du succès. Car le modèle économique est simple : devenu incontournable sur le Web, Google sait que plus il y a d’internautes, plus il prospère, grâce à la publicité. Dès lors, tout projet offrant une meilleure expérience de surf sur la Toile est un investissement profitable.De quoi attirer dans son giron la crème des ingénieurs, d’autant qu’une politique maison leur permet de travailler “ 20 % de leur temps ” sur n’importe quel projet qui les passionne… S’en suivront Gmail, Picasa, Earth, Maps, iGoogle, Gtalk, Agenda, Documents, Chrome, Android, Google+ et toute la galaxie de services que l’on connaît aujourd’hui. Fondamentalement, Google révolutionne le cycle de production des logiciels en n’hésitant pas à lancer, durant ses premières années, des services arborant fièrement leur statut “ bêta ”.Pour l’internaute, le résultat est une galaxie toujours plus efficace et complète de services, qui dépassent désormais largement le cadre du seul couple ordinateur-Internet : Google est non seulement devenu l’acteur principal du secteur des systèmes mobiles, mais il va également débarquer dans nos téléviseurs, voire dans nos maisons avec Android@Home… Mais cette fête technologique n’est pas sans contreparties inquiétantes : Google centralise nos données, trace nos déplacements, nos habitudes, nos envies, avec une efficacité telle que la fine barrière protégeant notre vie privée est bien mise à mal. Si l’on en croit le credo de Google, il n’y a rien à craindre : “ Il est possible de gagner de l’argent sans vendre son âme au diable ”. Vous pouvez vérifier, c’est inscrit dans la philosophie officielle de l’entreprise (http://goo.gl/CnlWJ).En attendant, découvrez dans ce dossier toutes les nouveautés de l’année, soit une bonne trentaine de services à essayer d’urgence.

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B. Gourdet, M. Rangin, C. Valent et S. Viossat