En plus de vous casser les oreilles, René la Taupe peut vous coûter cher. Car, outre la sonnerie pour mobile, les founisseurs du service – et ils ne sont pas les seuls à investir ce créneau – proposent des applications et des jeux à télécharger contre l’envoi d’un SMS surtaxé (ou SMS+). Ce qui n’est pas clairement expliqué, c’est qu’il s’agit en réalité d’un abonnement. Chaque semaine, vous recevrez une application, et votre compte sera débité. Dans le cas cité, 3 euros sont prélevés à chaque fois.
Des pratiques sur lesquelles l’UFC-Que choisir souhaite attirer l’attention des consommateurs. Après un appel à témoignages concernant les problèmes de facturation dans le secteur du mobile, le magazine a pu évaluer l’ampleur du phénomène. Et surtout mesurer l’incompréhension qui règne chez ceux qui voient leur facture considérablement alourdie. Il cite des exemples comme celui de Véronique, qui a dû payer 150 euros pour avoir reçu 98 SMS surtaxés, ou celui d’Etienne, qui s’est vu prélever 43,95 euros pour une quinzaine de messages. Or identifier l’origine du prélèvement n’est pas chose aisée, car ce type de service apparaît curieusement, sur la facture, dans la colonne des SMS envoyés !
Des services identifiables grâce au chiffre 8
Le magazine dénonce un manque d’informations sur l’abonnement qui fait suite à l’envoi du premier SMS. Les éditeurs sont bien tenus d’adresser un message à leurs clients pour leur communiquer les tarifs et attendre leur validation, mais ils brouilleraient les pistes en mettant l’accent sur le premier service, gratuit.
La vigilance est donc la meilleure des défenses. L’UFC-Que choisir rappelle que ces services sont reconnaissables au premier coup d’œil : le deuxième chiffre de leur numéro est toujours un 8. « Si une publicité vous propose d’envoyer “OUI au 88XXX” pour recevoir une sonnerie gratuite, vous pouvez être certain qu’il s’agit d’un système de SMS+ avec abonnement. » Si le mal est fait, il suffit d’envoyer le mot « stop » en réponse aux SMS pour mettre fin à l’abonnement.
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