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Joël de Rosnay livre sa vision du tourisme high-tech

A l’occasion de son dernier livre, ‘ 2020, les scénarios du futur ‘, le spécialiste en prospective revient sur une nouvelle façon de voyager induite par les nouvelles technologies.

Codes-barres 2D, étiquettes radio, GPS, troc sur Internet… Selon Joël de Rosnay, docteur ès sciences, enseignant et auteur d’ouvrages de prédiction, ces technologies devraient profondément remodeler le visage du tourisme dans un futur
pas si éloigné. Mercredi 20 juin, il est venu évoquer ce thème devant un parterre de professionnels réunis par Expedia Corporate Travel, plate-forme de tourisme sur Internet, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage,
2020 : les scénarios du futur.Le tourisme à la sauce high-tech a déjà commencé, avec des sites comme HomeExchange.com sur lequel les utilisateurs troquent leur maison le temps des vacances. Ou encore Zebus.com, un service d’échange de transports où des conducteurs
bénévoles mènent les voyageurs où ils le désirent. Joël de Rosnay s’est penché sur les autres innovations, plus ou moins concrètes, qui devraient révolutionner la façon de voyager.‘ Pour préparer votre voyage, vous utiliserez les services de tourisme en peer to peer. Ils cohabiteront à côté des classiques agences en ligne. Les gens inventeront eux-mêmes les futures
prestations de services dont ils ont besoin ‘,
anticipe-t-il.Selon lui, grâce aux spotcodes insérés dans les affiches publicitaires des voyagistes, les utilisateurs réserveront, par exemple, directement leur destination. En prenant en photo avec leur téléphone ces drôles de
codes-barres 2D, ils se connecteront directement sur les serveurs du voyagiste. Des expérimentations sont déjà menées. En France, la RATP teste ainsi un système de
consultation horaire. Au Japon, les spotcodes sont largement répandus pour réserver spectacles ou chambres d’hôtel.

Des voyageurs badgés

‘ Ensuite, vous récupérerez facilement vos bagages. Dotés d’une puce RFID, ils seront simplement identifiés parmi les autres par votre Palm Pilot. Une fois arrivés à destination, vous passerez votre mobile devant
une borne d’accueil. Celle-ci vous reconnaîtra. Elle vous saluera avant de vous envoyer la clé de votre chambre directement sur votre mobile grâce à la technologie NFC ‘,
imagine le scientifique.La norme NFC (Near Field Communication) permet en effet à un téléphone mobile d’échanger des informations avec d’autres appareils, par des ondes de courte distance. Le système,
déjà utilisé dans certains pays européens, connaît plusieurs expérimentations de carte bancaire sans contact en France dont celle de la
Banque populaire ou de la
Société générale.Joël de Rosnay pense aussi que les nouvelles technologies ‘ seront largement utilisées dans le domaine sécuritaire ‘. Il évoque un système futur, l’IPS (International Positioning System),
un équivalent du GPS mais à l’intérieur des bâtiments qui ‘ permettra de repérer au mètre près les passagers dans les aéroports ou les hôtels. Tout comme le Ntag, le taggage humain au moyen de badges cette
fois ‘.
Les Ntags, que certains ont déjà pu apercevoir dans des salons internationaux, sont des badges dotés d’un écran LCD, d’une mémoire électronique et d’un dispositif de communication sans fil Wi-Fi. Le possesseur entre les mots-clés le
définissant, et tous les participants du salon peuvent ensuite connaître l’identité et les fonctions des personnes qui se trouvent à proximité. Selon Joël de Rosnay, on peut imaginer qu’une telle technologie sera, un jour, utilisée pour des groupes
de touristes, par exemple.Si ces avancées facilitent la vie des voyageurs, elles ‘ apporteront leur lot de problèmes aussi ‘, reconnaît-il quand même. Parmi lesquels l’atteinte à la vie privée, la traçabilité des
individus ou encore le piratage et la sécurité informatique.

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Hélène Puel