Fidèles à leur nom de code – Piranha -, les nouveaux serveurs Unix de Hewlett-Packard sont petits et agressifs. Agressifs par le prix – entre 4 700 et 35 000 euros -, qui les met en bonne position par rapport à l’entrée de gamme de Sun. Mais celui-ci se défend bien sur ce marché en très forte progression.
Hewlett-Packard peut se prévaloir de dominer le segment des serveurs Unix de milieu de gamme, systèmes dont le prix est compris entre 100 000 et 1 000 000 dollars. Avec une part de marché de 36 %, il est à peine inquiété par IBM (18 %) et Sun (12 %). Mais la tendance s’inverse en entrée de gamme : HP n’a plus que 15 % quand Sun caracole à 25 %. Or, c’est dans cette catégorie que la croissance est la plus importante actuellement. Et HP veut se positionner face aux besoins des départements des grands comptes, des PME, des ISP/ASP, et des ” dot com ” issues de la nouvelle économie. Ses deux nouveaux modèles, les A400 et A500, leur sont tout particulièrement destinés, préchargés ou non avec des applicatifs tel le serveur WAP de Nokia. Sun n’est pas en reste. En novembre dernier, le constructeur a complété sa gamme de serveurs pour groupes de travail (de un à quatre processeurs). Selon Jean-Claude Tran, responsable commercial des Workgroup Servers chez Sun France, elle a, du coup, enregistré une forte croissance au cours du premier trimestre de l’année (de 58 % en France et de 85 % aux Etats-Unis) et représenté pas moins de 25 % du chiffre d’affaires de Sun. La gamme doit encore être prochainement étendue vers le haut et vers le bas, mais le constructeur est un peu en retard sur le plan des processeurs.
Cette saine émulation tente de faire oublier que les serveurs à base de processeurs Intel se taillent une part de marché de plus en plus importante en entrée de gamme. HP est présent sur ce segment. Pas Sun.
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