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Hong Kong, le laboratoire chinois de la Net-économie

C’est en présence de Wu Bangguo, vice Premier ministre du conseil d’Etat de la république de Chine que s’est ouvert, hier, le salon Telecom Asia. Hong Kong, qui accueille la manifestation, profite à plein de la dérégulation des télécoms, de l’essor des mobiles et du boom de la Net-économie.

” En moins de six ans, la Chine est devenue le plus vaste marché mondial de la téléphonie mobile, après les Etats-Unis “, souligne Tung Chee Hwa, chef du gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong. Et d’ajouter : ” Ce marché, qui compte 60 millions d’utilisateurs, devrait passer à 236 millions d’ici à 2004. “.Dans un tel contexte, Hong Kong occupe une place primordiale. Cette région en pleine déréglementation des télécoms connaît une croissance phénoménale. “Les investissements dans les télécoms et les nouvelles technologies à Hong Kong sont colossaux. Ils s’élèvent à 1,7 milliard de dollars sur trois ans.”, explique Carrie Yau, ministre des hautes technologies du gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong. Le gouvernement de cette enclave de l’Etat chinois qui continue à revendiquer une indépendance vis-à-vis de sa mère patrie fait d’ailleurs preuve d’un important dynamisme dans ce secteur. “Nous avons un projet de e-gouvernement pour les trois prochaines années”, précise Carrie Yau, qui vante les mérites du G-to-C (Government to Citizen) et du G-to-B (Government to Business). Dans un contexte d’économie libre ?” avec des taxes au plus bas, pas d’impôts sur les entreprises, des impôts sur le revenu limités a 10 %, etc. ?”, les universités, l’éducation, les formations professionnelles font également partie d’un plus large projet stratégique sur cinq ans.

A Hong Kong, les opérateurs se bousculent

Libre de ses mouvements par rapport à la Chine, Hong Kong profite pleinement de la déréglementation des télécoms. Pour ” seulement ” 6,8 millions d’habitants, les opérateurs se bousculent : on en compte cinq pour la téléphonie fixe, cinq sur la boucle locale et six dans les mobiles. Le taux de pénétration du sans fil est d’ailleurs de 71 %, juste derrière celui de la Scandinavie. Si le GSM est la technologie dominante, quelques opérateurs W-CDMA (Wideband-Code Division Multiple Access) ont également réussi à s’implanter.Des projets de troisième génération UMTS apparaissent aussi. Quatre licences seront attribuées, pour une exploitation qui devrait démarrer fin 2001. L’Internet mobile semble d’ailleurs une réalité à Hong Kong. Un tiers de la population en profite déjà. “J’utilise d’ailleurs moi-même deux téléphones. Un pour la voix, un autre pour le WAP”, confie Eva Chang, responsable de la télédiffusion et des technologies de l’information au sein du gouvernement de la région de Hong Kong.
Le voisin japonais s’est également lancé dans la partie, avec son procédé i-mode. Hutchison et l’opérateur nippon NTT DoCoMo comptent ainsi ouvrir leur service d’ici à 2001, par le biais de leur joint-venture.

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Frederic Simottel, envoyé spécial à Hong Kong