Fessée préventive pour Microsoft
La Justice et dix-neuf Etats américains présenteront cette semaine les sanctions qu'ils souhaitent imposer à la compagnie. Alors que Wall Street sanctionne déjà l'éditeur.
Jugé coupable, Microsoft s'attend à vivre un amaigrissement forcé. Selon la presse américaine, les autorités américaines se seraient en effet résolues à demander l'éclatement de la compagnie. La suite bureautique Office, vache à lait de l'éditeur, serait ainsi confiée à une société indépendante. Les activités Internet, dont Internet Explorer et MSN, pourraient elles aussi quitter le giron de la maison mère. Improbable au début du procès, l'éclatement de la compagnie semble dorénavant privilégié.Le suspens prendra fin vendredi, date à laquelle les autorités doivent avoir détaillé les sanctions qu'elles souhaitent imposer à l'éditeur. S'ensuivront une contre-proposition de Microsoft (le 10 mai), une journée d'audition des deux parties par le juge Jackson (le 24 mai), puis la décision du magistrat, sans doute courant juin. Microsoft a déjà annoncé qu'il fera appel, les sanctions ne prendront sans doute pas effet avant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le Département de la Justice devrait donc proposer, en même temps que les sanctions, une palette de restrictions limitant le pouvoir de Microsoft, en attendant la fin de la procédure d'appel.