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Facebook va tester discrètement le drone solaire Zephyr en Australie

Le groupe s’est allié à Airbus pour expérimenter de nouvelles plate-formes de haute altitude destinées à connecter des populations isolées à Internet.  

La fin d’Aquila au mois de juin dernier n’était qu’un nouveau départ. Lorsque Facebook a annoncé enterrer son premier drone solaire, il a précisé aussitôt qu’il allait s’allier au géant européen de l’aéronautique Airbus pour lancer un projet similaire baptisé Zephyr. On apprend aujourd’hui par le site allemand Netzpolitik.org que Facebook et Airbus préparent actuellement les premiers tests dans le bush australien. Airbus aurait rencontré la CASA (Civil Aviation Safety Authority), l’autorité de régulation de l’aviation civile australienne, pas moins de 18 fois entre le mois de mars et de septembre 2018. Et aurait obtenu le 19 septembre dernier une certification pour opérer un drone.

À lire : Facebook dévoile Aquila, un drone de l’envergure d’un Boeing 767

Les tests auront lieu plus précisément à Windham, au Nord-Ouest du pays. Les appareils voleront à 20 kilomètres au-dessus du sol et seront connectés par ondes radio millimétriques avec le sol. Les charges utiles seront fournies par Facebook. Après plusieurs reports, des vols sont prévus pour les mois de novembre et décembre 2019.

Un drone de longue endurance

A l’origine, Zephyr a été commandé par l’armée britannique à Airbus pour effectuer des missions de reconnaissance et de surveillance. Mais ses domaines de compétence embrassent également l’humanitaire ou l’environnement. Le drone, d’une envergure de 25 mètres, est capable de charger ses batteries dans les airs via des panneaux solaires. Le Zephyr S, qu’Airbus et Facebook vont probablement utiliser dans le bush australien, a établi un record de vol de 26 jours l’an dernier. Il appartient donc à la catégorie des drones de longue endurance.

Avec Aquila, l’idée de Facebook était de rendre Internet accessible aux 3,8 milliards d’humains qui n’y ont toujours pas accès. Impossible de connaître ses ambitions avec Zephyr car il joue désormais la carte de la discrétion. Mais on peut supposer que le programme servirait la cause de Free Basics, une plateforme permettant à des opérateurs locaux de nouer des partenariats avec Facebook et de proposer un service Internet gratuit à la population mais avec un accès réduit à une sélection de sites… dont celui de Facebook naturellement. Ce qui pose un problème de neutralité du net et qui explique son rejet en Inde.

Signalons que de son côté, Google finalise actuellement la première commercialisation de son réseau de ballons stratosphériques Loon au Keyna. La technologie est différente mais il s’agit également d’une plate-forme de haute altitude avec l’objectif là aussi de connecter la planète.

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Amélie CHARNAY