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E3 2014 : IDARB et Chariot, deux titres indépendants hautement addictifs

Avant même le début des hostilités, nous avons eu la chance de mettre la main sur quelques titres indépendants présentés à l’E3. En ressortent deux coups de coeur qu’on ne peut que chaudement recommander !

Derrière les blockbusters du jeu vidéo qui recouvrent le Convention Center de Los Angeles et vont occuper la plupart de l’espace médiatique durant l’E3, il y a des titres plus confidentiels, plus discrets, des titres développés par de petits studios indépendants.

Il y en a des dizaines, des centaines. Nous ne prétendrons pas les avoir tous vus, mais en avons déjà pris quelques-uns en main, hier soir, heure américaine, lors d’un showcase Microsoft. Résultat des courses, deux vainqueurs sans appel : #IDARB et Chariot.

#IDARB, sport futuriste, fun et pixellisé

Le premier est le produit d’un développement itératif et crowdsourcé. « Tout a commencé par un tweet et une capture d’écran », nous a confié Mike Mika, à la tête de cette aventure. Sur la capture, un carré rouge sur fond blanc. Dans le message : « It Draws A Red Box (ça dessine une boîte rouge) et maintenant ? ». A partir de là, la communauté en ligne a apporté ses idées, fait évoluer le concept d’un carré rouge à un jeu vidéo qui n’a pas fini de changer et d’avancer.

Pour l’heure, c’est une sorte de jeu de plates-formes hypernerveux et réactif, mélangé à un jeu de baston simpliste doté d’une grosse dose de basket-ball ou de football. Avec ses graphismes 8 bits minimalistes, des sprites haut comme trois pommes représentants des superhéros, des animaux, des guerriers du futurs ou vos mères (« your moms »), #IDARB propose en effet d’attraper un ballon rond comme un carré et de tenter de le faire entrer dans les cages adverses dans un niveau en 2D parsemé de plates-formes. On bondit de l’une à l’autre pour récupérer la balle et s’approcher du but adverse.

Certaines peuvent être traversées quand on saute depuis le bas, d’autres non. Chaque niveau est évidemment différent et il faut adapter rapidement une tactique d’équipe – l’un vole le ballon pendant qu’un autre « remonte » le terrain – car il est possible de jouer en 4 contre 4.

Nous avons essayé en deux contre deux, une équipe de superhéros contre une équipe composée d’un carnard et d’un cheval, et au bout de quelques secondes, il est évident que ce titre à tout du jeu de fin de soirée, de début de matinée, voire de milieu d’après-midi, quand on a cinq –puis 10, puis 20, puis 90… minutes à tuer avec des amis. La prise en main est immédiate et le plaisir également. On saute, s’interpelle, tente des passes maladroites, s’esclaffe, on se croirait sur un terrain de baskets sans les risques de crampes… Pensez à bien vous hydrater.

 

A quatre, les fous rires s’invitaient déjà régulièrement et les high five rythmaient les actions réussies. On imagine qu’à 8, si la lisibilité est sans doute moins bonne, le fun doit en être proportionnellement renforcé.

On se surprend en tout cas rapidement à mettre au point des tactiques roublardes pour attirer l’adversaire, à tenter des « paniers » à 5 points – ceux marqués de loin, on inscrit ensuite 3 ou 2 points en se rapprochant. La frénésie devient folie quand à quelques secondes de la fin du temps réglementaire un des joueurs décide de supercharger son personnage en secouant le stick droit de sa manette. Il décolle alors comme une torpille ou une comète et percute les adversaires afin de les empêcher de marquer…

Derrière son aspect et gameplay minimaliste, #IDARB tire également parti de Kinect 2. Pour contrôler les joueurs par des gestes ? Non, juste pour prendre une photo des vainqueurs en train de s’étreindre cordialement la bave aux lèvres, les larmes aux yeux…

Le Chariot de feu le roi…

Le royaume est en deuil. Il pleure son roi. Le roi est mort ! Vive son enterrement ! Ainsi, la princesse et son fiancé, quand on joue à deux en coop, vont-ils devoir pousser, tirer, élever, glisser, propulser, freiner, protéger et autres verbes en « er » le cercueil du bon roi jusqu’à son dernier repos… Problème : le bon roi était en fait un emmerdeur et son fantôme est bien décidé à trouver une tombe qui lui convienne, quitte à pourrir la vie des vivants. Posé sur un chariot, dans son cercueil, le roi commente et nargue ainsi sa fille et le fiancé de celle-ci, qui désespère d’avoir l’approbation paternelle en vue d’éventuelles épousailles.

Voilà pour l’histoire, amusante et décalée, à l’humour joliment grinçant. Le principe du titre est donc de déplacer le chariot d’un point A à un point Z en récupérant des diamants, des bonus et des améliorations qui pourront ensuite être achetées pour faciliter la vie des joueurs. On peut ainsi choisir une amélioration qui permet d’encorder le chariot à un point fixe quand on joue seul ou alors d’opter pour des bottes qui font courir plus vite ou un amant qui attire le chariot à soi.

Car, au fil de nos pérégrinations, il faudra sauter de plates-formes en plates-formes, passer de Charybde en Scylla pour récolter le plus de diamants possible et atteindre la sortie du niveau. On se trouve rapidement à se coordonner avec son partenaire, à discuter, à se donner des instructions et à rire d’un succès ou d’un échec. L’un maintient le chariot pendant que l’autre saute sur la prochaine plate-forme, le premier part en courant avec le chariot en cas d’attaque de mini monstres – provoquée par un excès de bruit – tandis que l’autre les combat, etc.

La maniabilité est parfaite et joue habilement d’une physique bien huilée. On lance une corde qui permet de tirer le chariot, on peut la raccourcir ou l’allonger, il est possible de sauter sur le chariot dans les descentes, par exemple, ou de le soulever un peu. Dans tous les cas, il faut de la jugeote et une bonne coordination des efforts. Un vrai « couch coop », pour « coopération sur le canapé », qui ne fonctionnerait pas aussi bien en ligne.

Avec ses graphismes mignons, son ambiance sonore soignée et son humour grinçant, Chariot a tout du petit jeu qui trouvera une place dans votre ludothèque. Ne le perdez pas de vue, vous ne voudriez tout de même pas que votre console devienne la cinquième roue du carrosse !

Disponible cet automne sur Xbox One, PS4, Wii U et PC (Steam)

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Pierre Fontaine, envoyé spécial à Los Angeles