Comment Dropbox détecte et censure les films piratés dans vos dossiers

Le service de stockage en ligne désactive les fonctions de partage lorsqu'il repère un contenu protégé par le copyright dans les répertoires de ses utilisateurs. Explications.
Ce week-end, le tweet d’un illustre inconnu - Darrel Whitelaw - s’est répandu comme une trainée de poudre sur le web, générant 3.408 retweets et une dizaine d’articles de presse (dont celui-ci désormais). Que s’est-il passé ? M. Whitelaw a sauvegardé dans son répertoire Dropbox un film vidéo qu’il n’a probablement pas réalisé lui-même, car il était protégé par la loi américaine du copyright.
Résultat : le service en ligne a désactivé la fonction de partage pour ce fichier tout en informant l’utilisateur - de manière polie - du côté illégal de cette situation : « Certains fichiers de ce répertoire ne peuvent pas être partagés en raison d’une demande de suppression en accord avec la loi DMCA (Digital Millenium Copyright Act, ndlr) ». Fort étonné de ce message, Darrel Whitelaw envoie par Twitter une copie de cette alerte légale.
wow. @dropbox DMCA takedown in personal folders . . . this is new to me. pic.twitter.com/fSKxJUrFus
— darrell whitelaw (@darrellwhitelaw) 30 Mars 2014
Par contrecoup, de nombreuses personnes se sont demandées comment Dropbox parvient à faire ce genre d’opération. La société fouille-t-elle dans tous les dossiers personnels de ses clients ? Non, il s’agit en fait d’une procédure automatique basée sur le hachage. Lorsqu’un utilisateur sauvegarde un fichier sur Dropbox, le service en génère un condensé, une « empreinte ». C’est une moulinette informatique qui permet de créer, à partir d’un fichier, un code unique. Chaque copie de ce fichier aura, par conséquent, la même empreinte.
Ce condensé est ensuite comparé aux empreintes d’une liste noire qui référence des œuvres sous copyright. Si Dropbox tombe sur un contenu protégé, il désactive les fonctions de partage pour éviter que celui-ci ne se propage. Mais le contenu n’est pas effacé pour autant. Une manière d’éviter d’être pris dans les filets de Dropbox serait de modifier légèrement le contenu pour qu’il n’ait plus la même empreinte. Mais c’est fortement déconseillé, car si le partage est trop important, le contenu modifié va être repéré et se retrouver sur la liste noire. Par ailleurs, Dropbox annonce la couleur : ceux qui jouent trop avec le feu seront, à terme, exclus de son service.
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LeCousinDeMaCousine
Quelle idée de mettre chez quelqu'un qu'on ne connaît pas , qui habite on ne sait où,
le moindre truc personnel.
Y en a qui n'ont rien à faire que fouiller
dedans. Et çà vous étonne !
Pourquoi continue-t-on à vendre des disques
durs à votre avis... -
Calade
Entièrement d'accord, mais ce n'est certainement spécifique à Dropbox. TOUS les services de Cloud sont sujet à de telles restrictions.
Il faut donc bannir les services de Cloud. Si seulement une majorité d'internautes en avait le courage... -
netendif
Ce n'est surement pas Dropbox qui va contrôler cela. N'importe quel gros serveur, si il reçoit une injonction (écrite correctement) d'enlever quelque chose pour violation de copyright, ne prend pas de risque et le fait.
C'est au propriétaire de ce fichier, si il estime que ce n'est pas vrai qui doit faire part de son désaccord au serveur (ce qui veut dire aussi donner son nom, son adresse et accepter de passer devant un tribunal US si les choses s'enveniment) et le serveur remettra le contenu en ligne en donnant vos coordonnées au plaignant. Le plaignant a ensuite quinze jours pour décider si vous faire un procès ou non. -
yellowjones62030
Cher messieurs de Dropbox, on paye un hébergement, pas un contrôle, alors restez dans vos attributions.
Quand j'achète un disque dur, je mets ce que je veux dessus, et personne ne vient contrôler les hash de mes fichiers.
C'est pas demain la veille que vous m'aurez comme client jvous ldis!
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