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CES 2019 : cette imprimante 3D métal plus abordable pourrait tenir la promesse d’une vraie révolution

Si son coût reste trop élevé pour le grand public, l’impression 3D métal se démocratise un grand coup avec le modèle de Desktop Metal. Leur secret ? Se passer des coûteux lasers et reprendre le système d’extrusion des imprimantes « plastique ».

On le sait désormais, le plastique, c’est mauvais pour la planète. Une bonne raison donc pour arrêter les impressions 3D plastique et passer… à l’acier ! L’impression 3D de métal existe déjà depuis des années mais le Studio System, de Desktop Metal, a comme avantage d’être bien moins cher que les modèles industriels actuels. « En moyenne, une imprimante acier coûte aux alentours du million de dollars quand notre solution ne coûte que 150 000 euros », explique Jonah Myerberg, un des fondateurs de l’entreprise du Massachusetts.
Composée d’une imprimante, d’une machine à désolidariser et d’un four de cuisson, cette solution est hors de portée du commun des mortels, « mais rend le prototypage de pièces bien plus accessibles aux petites entreprises ». 

Se passer des lasers

Comment les ingénieurs de Desktop Metal ont-ils pu ainsi faire baisser le prix d’une imprimante métal ? « En nous débarrassant des lasers », continue Jonah Myerberg. « Les lasers sont très coûteux, ils complexifient énormément la machine, consomment beaucoup d’énergie, etc. Notre système est plus proche du fonctionnement d’une imprimante 3D plastique ». Le matériau n’est ainsi pas une poudre déposée puis solidifiée par laser mais des tiges d’un mélange acier/polymères qui sont extrudées par la tête d’impression qui dépose le matériaux sur la surface d’un plateau. Une fois l’objet désiré imprimé et nettoyée, le passage dans le four évacue les polymères et les particules d’acier se solidarisent.

« Les pièces que nous créons sont aussi solide qu’un acier moulé ou extrudé. Nous avons réalisé tous les tests de stress mécanique et nous sommes au même niveau de résistance ! », se félicite Jonah Myerberg. Non seulement l’imprimante 3D acier est un outil de prototypage, mais peut aussi être un outil de production pour des pièces à la demande, personnalisées.

Pour le prototypage… et la production

C’est sans doute ce qui a séduit les investisseurs, au rang desquels on retrouve BMW. « Les constructeurs automobiles sont très intéressés par le potentiel de l’impression métal à moindre coût, et pas uniquement pour le prototypage. L’impression à la demande de pièces complexes leur simplifierait bien des choses ». Ce d’autant plus que l’imprimante est capable « d’imprimer » de nombreux alliages métalliques différents. 

Si ce n’est pas demain que vous ferez l’acquisition d’un tel engin, dans un futur proche, même des artisans pourraient s’offrir cette technologie : « Au rythme où vont les choses, j’estime qu’on devrait voir arriver des modèles à moins de 40 000 dollars d’ici 5 ans », conclu Jonah Myerberg. De quoi imaginer des garages automobiles imprimer sur place les pièces détachées sans avoir à attendre les livraisons. Ca, c’est un progrès !

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Adrian BRANCO