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[CES 2011] Windows Phone 7 : première mise à jour en vue

Quelques mois après la sortie de son OS mobile, Microsoft fait le point sur les critiques visant Windows Phone 7 et évoque l’arrivée d’une première mise à jour.

Steve Ballmer s’est beaucoup vanté, durant son discours d’ouverture du CES 2011, du succès d’estime qu’obtiendrait Windows Phone 7 (WP7) auprès des consommateurs qui l’ont essayé. Selon lui, neuf consommateurs sur dix sont prêts à conseiller WP7 à leurs amis après avoir sauté le pas. Succès d’estime car, en l’absence de chiffres, difficile de se faire un avis sur la réussite du nouvel OS mobile de Microsoft.
Au CES, nous avons rencontré Aaron Woodman, directeur des communications mobiles de la société. Il a évoqué pour nous l’avenir de Windows Phone 7, notamment la prochaine mise à jour qui apportera de nouvelles fonctions à l’OS, comme le copier-coller et une amélioration des performances des applications tierces.

01net. : Quand verra-t-on cette fameuse mise à jour de Windows Phone 7 ?
Aaron Woodman : Nous n’avons pas de date exacte à donner. Il y a trois étapes pour lancer une mise à jour : la création du logiciel d’abord, ensuite son intégration par nos partenaires fabricants, ensuite les tests chez les opérateurs. Nous avons achevé la première étape, mais les tests sont encore en cours. En tout cas, tous les utilisateurs auront bientôt la mise à jour, pas forcément en même temps, en fonction de leur terminal et de leur opérateur.

Quelles sont les nouvelles fonctions apportées par cette mise à jour ?
Il y en a deux primordiales pour les utilisateurs : d’abord le copier-coller. C’est important, même si à l’usage, nous ne sommes pas certains que ce sera une fonction des plus utilisées. Ensuite, il y a les performances des applications tierces, qui seront améliorées. Les temps de chargement par exemple, qui seront largement diminués sur certaines applications, notamment les plus gourmandes graphiquement, comme les jeux. La mise à jour va également accélérer le basculement entre deux applications.

Et le multitâche dans tout ça ?
Soyons clairs : cette mise à jour n’apporte pas davantage de multitâche à WP7. Notre OS est 100 % multitâche et nous croyons en un OS multitâche, mais nous devons le faire bien. Nous avons choisi de ne pas l’étendre aux applications de tierce partie, ce n’est pas parce que nous avons des soucis techniques. C’est juste que nous pensons à l’impact sur les utilisateurs. Et le meilleur exemple est l’autonomie. Si vous demandez à un consommateur quelle est la chose la plus importante, l’autonomie ou le multitâche ? La réponse sera évidemment l’autonomie. Le multitâche à 100 %, nous n’y sommes pas encore, mais cela viendra.

Ce n’est qu’un défaut de jeunesse, alors ?
Windows Phone 7 n’a que trois mois d’existence et ne représente que dix-huit mois de développement. Comparez cela à l’iPhone, qui a représenté six à sept ans d’investissements pour Apple. Et Android : Linux est là depuis très longtemps.

Où vous placez-vous entre Android et l’iPhone qui cartonnent aujourd’hui ?
D’abord, les consommateurs achètent nos téléphones car ils aiment Xbox Live et Office, et ils voient un design très différent de ce que l’on trouve ailleurs sur le marché. C’est le plus important pour nous et nous n’avons pas besoin de savoir comment nous situer par rapport aux concurrents.
On nous demande souvent si nous sommes plutôt « fermés » comme Apple ou Rim ou « ouverts » comme Linux ou Android. La réponse : nous tentons de prendre le meilleur des deux mondes. Nous avons les bénéfices des systèmes fermés… Tous les appareils WP7 ont la même « expérience utilisateur » et nous contrôlons le marché d’applications. Mais les consommateurs ont le choix entre un grand nombre d’appareils [ce qui n’est pas le cas avec iOS d’Apple et de RIM qui gardent la main mise sur le matériel, NDLR].

La connexion au PC, qui passe obligatoirement par le logiciel Zune, vous place aussi plutôt du côté des « fermés »…
C’est un vrai challenge de sécuriser la distribution de contenus sur un téléphone, qu’il s’agisse de musique ou d’applications. C’est pourquoi nous avons dû utiliser un protocole de connexion sécurisé (MTPz). Nous nous améliorerons de ce côté-là avec le temps, mais nous avons estimé qu’il était plus important de sécuriser les contenus que de conserver la « mentalité glisser-déposer »… D’autre part les usages évoluent aussi : l’utilisateur télécharge désormais directement depuis le téléphone et a de moins en moins besoin d’échanger des fichiers avec son PC.

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Propos recueillis par Eric le Bourlout (à Las Vegas)