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Broadcom suspecté de pratiques anti-concurrentielles par la commission Européenne

Le géant des semi-conducteurs est suspecté d’abus de position dominante et de pratiques anticoncurrentielles par l’Europe sur les segments des box et modems.

L’entreprise américaine Broadcom est dans le collimateur de Commission Européenne. Bruxelles a décidé d’ouvrir une enquête à son encontre, notamment pour abus de position dominante. Broadcom, vous ne connaissez peut-être pas, mais c’est pourtant un géant de la tech : l’entreprise est n°6 mondial des semi-conducteurs, un mastodonte qui pèse 21,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires et trois milliards de dollars de bénéfices en 2018.

Vous n’avez peut-être pas l’impression d’acheter des composants Broadcom, mais ses puces sont pourtant partout : du Raspberry Pi 4, qui intègre un puce ARM Broadcom BCM2711B0 aux smartphones, de nombreux appareils du quotidien intègre des composants de la marque. Et il y a notamment un marché sur lequel Broadcom est très, très fort : celui des box, modems et autres décodeurs de télévision.

Et c’est dans ces domaines que la Commission Européenne suspecte l’entreprise américaine d’avoir eu des comportements douteux, comme le précise le site de l’instance :

  • Broadcom est susceptible d’occuper une position dominante sur divers marchés pour la fourniture de systèmes sur puce pour décodeurs de télévision et modems;
  • Certains accords entre Broadcom et sept de ses principaux clients qui fabriquent des décodeurs de télévision et de modems contiennent des clauses d’exclusivité qui peuvent avoir pour effet que ces clients achètent des systèmes sur puce, des puces front-end et des chipsets WiFi exclusivement ou presque exclusivement à Broadcom;
  • Les clauses contenues dans ces accords peuvent affecter la concurrence et freiner l’innovation sur ces marchés, au détriment des consommateurs.

Il est certain que la procédure prendra du temps avant d’être instruite et jugée si cela s’impose, mais il s’agit à nouveau d’une mauvaise pub pour Broadcom dont le succès ces cinq dernières années a connu quelques déroutes. On pense ainsi à l’échec du rachat de Qualcomm ou encore à l’embargo américain sur Huawei qui prive Broadcom d’un de ces plus gros clients, qui pourrait le priver de jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires.

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