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Answork, la place de marché B-to-B universelle de la BNP, du Crédit agricole et de la Société genérale

Les trois plus grandes banques françaises se sont associées avec Cap Gemini pour lancer Answork, une place de marché électronique dont elles veulent faire le leader du commerce interentreprise.


Annoncé en mai dernier (lire article de 01net.), le portail B-to-B universel des trois grandes banques françaises voit enfin le jour. Dédié dans un premier temps à l’achat de biens et de services de fonctionnement de l’entreprise ?” un marché qui générera des flux électroniques estimés à 400 milliards de francs à l’horizon 2003 ?”, Answork couvrira l’ensemble des étapes du processus d’approvisionnement. Cela, depuis la mise en ligne des catalogues et leur consultation jusqu’à la gestion du processus d’approbation des commandes, la livraison, la facturation et le suivi du paiement.Alors que les trois quarts des transactions interentreprises se feront à l’avenir sur des places de marché, l’enjeu pour Answork est de devenir ” l’acteur standard ” des approvisionnements hors production, en France dans un premier temps, puis à l’étranger, a déclaré mardi à la presse Paul Hermelin, directeur général délégué de Cap Gemini.Dans l’Hexagone, son principal atout réside dans le fait que plus de 80 % des entreprises sont clientes des trois banques fondatrices, qui assureront le marketing d’Answork et qui en sont aussi les premiers clients.Baudouin Prot, directeur général de BNP-Paribas, a indiqué les deux raisons de leur participation : d’une part, éviter d’être ” désintermédiées “, la gestion des flux étant au c?”ur du métier bancaire ; de l’autre, proposer aux entreprises clientes de nouveaux services complémentaires en allant au-delà des paiements.

L’équilibre est prévu pour 2002

Doté d’un capital initial de 15 millions d’euros, Answork, qui est détenu à parité par ses quatre fondateurs, table sur un chiffre d’affaires de 200 à 300 millions de francs pour 2001 et un résultat à l’équilibre dès 2002, avec une part de marché qui atteindrait 20 % en 2003.Les revenus proviendront dans un premier temps exclusivement des transactions, les commissions devant représenter moins de 1,5 % de la chaîne de valeurs. Ses promoteurs estiment que cette place de marché électronique devrait permettre une baisse d’environ 15 % en moyenne sur les coûts d’approvisionnement non stratégiques des entreprises.Baudoin Prot a indiqué que les partenaires d’Answork réfléchissaient “aux voies et aux moyens” d’en faire un leader européen, son capital pouvant être ouvert à des tiers.Il s’agit du premier partenariat important noué par la BNP et la Société générale depuis la bataille boursière qui les a opposées, l’an passé, au sujet de Paribas. Philippe Citerne, directeur général de la Société générale, a précisé à Reuters que les trois banques impliquées avaient commencé à réfléchir à ce projet dès 1998 et que les travaux de préparation sétaient poursuivis en 1999 malgré les hostilités.

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DG (avec Reuters)