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AMD rejoint le consortium chargé de développer les interfaces PC de demain

Les futures interfaces de connexion au sein de nos ordinateurs sont déjà à l’étude. Le consortium CXL, déjà gros de plus de 30 membres majeurs de la tech, accueille AMD pour accélérer ses travaux.

Le consortium Compute Express Link (CXL) compte un membre de plus. AMD rejoint Microsoft, Intel, Google ou encore Alibaba pour réfléchir et concevoir les nouveaux tuyaux par lesquels les données transiteront à l’intérieur des serveurs, des data centers et peut-être aussi dans nos PC de demain.

Le CXL 1.0 est un protocole qui permet d’utiliser le port et l’infrastructure du PCI-Express 5 pour que le processeur et d’autres éléments électroniques puissent partager des informations sans nécessairement passer par la case « mémoire ». Case que l’on conserverait mais qui pourrait être utilisée autrement ou être soulagée de taches particulières. Le but est de dépasser les limites imposées par le PCIe sous sa forme native – grand public –  et d’aller plus encore plus loin, plus vite.

Des échanges sans intermédiaire

En vulgarisant à l’extrême, le CXL 1.0 incarne une sorte de langue commune, a priori rapide à assimiler et qui pourrait être « parlée » par un grand nombre de composants qui, d’ordinaire, ont besoin d’intermédiaires pour se comprendre. Là, tous seraient identifiés clairement et pourraient communiquer et accéder aux ressources des uns et des autres.

Ce groupe de composants ou, à plus grande échelle, de plates-formes pourrait travailler de concert pour accélérer l’entraînement d’une IA sur de multiples plans (calcul, reconnaissance, génération de données, etc.) par exemple. Ce serait aussi un moyen de fluidifier la circulation de certaines données, d’en accélérer le transit (64 Go/s par ligne, bi-directionnelle) et, par extension, de simplifier le travail des développeurs.

A l’heure actuelle, il existe déjà des technologies tirant parti du principe d’échange de données à grande vitesse en passant par les tuyaux du PCIe. Mais toutes ou presque sont propriétaires. On pense notamment au NVLink de Nvidia, qui permet à deux cartes graphiques de communiquer entre elles, sans intermédiaire. Ou encore à l’Infinity Fabric d’AMD qui opère le lien entre les différents groupements d’unités CCX au sein des professeurs Ryzen et Threadripper afin d’optimiser le travail en commun.

Le CXL 1.0, une techno de transition à moyen terme

Vous l’aurez compris, tout le travail du consortium CXL est pour le moins invisible et comme l’essentiel de ses recherches se base sur le PCie 5.0, autant dire que nous n’en verrons pas d’applications directes et concrètes avant le milieu de la prochaine décennie. Pour le moment, le PCIe 4 commence à doucement s’implanter sur nos cartes mères et le 5.0, lui, attend toujours que l’on mette la dernière main à quelques-uns de ses détails.

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Un protocole de plus qui ne verra jamais le jour ? Pas sûr, puisque vu le nombre de géants de la tech déjà investis. Et si l’on considère que beaucoup d’entre eux conçoivent, développent voire construisent leurs propres composants, il y a peu de chance que le CXL passe à la trappe.

En avril dernier, Intel avait largement détaillé sa vision du CXL lors de l’Interconnect Day 2019, et le décrivait comme une phase de transition nécessaire entre différentes générations de PCIe. Il n’en demeure pas moins que le CXL 1.0 sera toutefois principalement utilisé dans le monde professionnel, il n’est cependant pas exclu qu’il soit décliné sous une forme plus « commerciale » pour le grand public.

Sources : AMD et CXL.org

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Aymeric SIMÉON