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A 18 ans, il est poursuivi par la justice pour avoir filmé Nancy avec un drone

Un jeune nancéen a filmé sa ville avec un drone. Le succès de son clip sur Internet a alerté la Direction de l’aviation civile. Il est poursuivi pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Ce n’est qu’un début. Après les réglementations des taxis qui se trouve bouleversé par l’arrivée de Uber et ses VTC, c’est l’espace aérien qui est confronté aux nouvelles technologies.

Un jeune homme de 18 ans voulait se faire une version nancéenne de la Terre Vu du Ciel avec un drone équipé d’une caméra. Il lui a fait survoler Nancy pour un clip qu’il voulait poster sur les réseaux sociaux. Bien mal lui en a pris : il fait désormais l’objet de poursuites pour « mise en danger de la vie d’autrui ». C’est une surprise pour lui. D’ailleurs, pour le procureur de la ville, “c’est une première en France”.

« Manifestement, il ne s’est pas bien rendu compte de ce qu’il faisait, mais l’usage de drones est très réglementé, de même que tout aéronef qui circule dans l’espace aérien », a expliqué le procureur de Nancy, Thomas Pison.

Le jeune homme avait tourné des prises de vues de la place Stanislas ainsi que des monuments les plus célèbres de la ville lorraine. Son clip, posté sur différentes plateformes de partage de vidéos, avait été vu plusieurs dizaines de milliers de fois par les internautes.

Mais son succès a alerté les autorités, notamment la Direction de l’aviation civile, qui a rappelé à l’auteur de la vidéo les règles relatives aux drones civils.

Les utilisateurs doivent notamment passer une formation similaire à celle des pilotes d’avions et obtenir une autorisation particulière lorsqu’ils souhaitent faire survoler un drone au-dessus d’un espace urbain.

Après une audition cette semaine par les gendarmes, le jeune homme comparaîtra devant le tribunal correctionnel dans les prochains mois, sous le chef de prévention de « mise en danger de la vie d’autrui ».

« C’est la première fois qu’un utilisateur de drone civil est poursuivi en France sous cette qualification », a convenu M. Pison, qui a notamment justifié les poursuites par les risques liés en cas d’accident, ainsi que la violation de la vie privée que pouvait entraîner ce type d’engins.

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Pascal Samama (avec AFP)