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25 entreprises en quête de compétences nouvelles

Aucune société ne refuse dorénavant les ingénieurs généralistes pour des postes d’informaticiens. Cette tendance gagne les éditeurs et les sociétés de service.

Le recrutement de non-informaticiens pour des fonctions habituellement dévolues aux spécialistes du clavier atteint des sommets : au début de cette année 2000, tous les secteurs sont touchés ! La tendance se généralise chez les éditeurs ou les SSII, sous la pression de la pénurie de spécialistes, mais aussi pour tenir compte de la demande de leurs clients, toujours à la recherche d’expertises sur un secteur.
Le motif de ce ” rush ” est simple et se résume en une seule phrase : dans la plupart de ses composantes, l’informatique n’est plus un métier mais une fonction. Elle requiert en effet une compétence qu’une bonne formation suffit, dans la majorité des cas, à fournir.De plus, les postes proposés sont de plus en plus axés sur la polyvalence. Cela explique aussi pourquoi les éditeurs de progiciels spécialisés et les développeurs de sites Internet embauchent tant de non-informaticiens. C’est même devenu une stratégie chez Unilog ou Europstat : ces deux SSII ne recrutent déjà plus qu’un tiers d’informaticiens traditionnels. Pour Atos ou Univers Informatique, ce taux est descendu à un sur deux.Attention toutefois. Pour quelques spécialités, une certaine pénurie voit déjà le jour. Les ingénieurs sortis de grandes écoles scientifiques, qui constituent la cible privilégiée des recruteurs informatique, sont maintenant ” chassés ” par d’autres secteurs industriels en panne de candidats. Débutants ou pas, les cadres détenant une double compétence sont rares et, du coup, très recherchés. Certaines entreprises n’hésitent plus à débourser 10 à 30 % de plus que les salaires habituellement versés pour s’adjoindre leurs services.Résultat, l’embauche de non-informaticiens est devenue une politique structurelle de recrutement. Même si la pénurie venait à se tarir, toutes les sociétés interrogées reconnaissent que le recours à des non-informaticiens resterait indispensable. Leur présence garantit un brassage vital de compétences et évite à l’entreprise de baigner dans une monoculture sclérosante. En fait, la raison initiale, faire face à la pénurie, cède progressivement la place à un désir : celui d’ouvrir le champ des ressources pour accro”tre la valeur ajoutée

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Hubert d'Erceville