Microsoft est-il la victime collatérale de l’affaire de cyberespionnage qui pourrit les relations entre la Chine et les Etats-Unis ? Le groupe s’est en tout cas dit « surpris » de l’interdiction faite par la Chine d’utiliser son dernier système d’exploitation Windows 8 sur les ordinateurs du gouvernement.
« Nous avons été surpris de découvrir la référence à Windows 8 » dans une notice émise par la Chine, indique le groupe dans un communiqué. Microsoft rappelle travailler de manière « pro-active » avec une série d’agences étatiques « pour garantir que nos produits et services respectent toutes les exigences des contrats gouvernementaux ».
« Nous fournissons et continuerons de fournir Windows 7 (la version précédente du logiciel, ndlr) aux clients gouvernementaux. Dans le même temps, nous travaillons sur l’évaluation de Windows 8 avec les agences gouvernementales concernées », ajoute-t-il.
Cette interdiction de Windows 8 sur les ordinateurs des fonctionnaires chinois serait liée, selon l’agence de presse Xinhua, aux problèmes de sécurité liés à la fin du support de Windows XP, qui équipe la plus grande partie du parc de machines de l’administration.
Une explication étrange… Mais il y en a peut-être une autre : Washington vient de s’attirer les foudres de Pékin en inculpant lundi cinq officiers de l’armée chinoise pour « piratage informatique » et « espionnage économique ». Le gouvernement chinois a parlé d’« hypocrisie » et le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, a notamment estimé que les Etats-Unis étaient « à l’origine de l’espionnage informatique, en mettant sur écoute des personnes, des entreprises et des institutions dans de très nombreux pays du monde ».
Pour rappel, la Chine développe par ailleurs un système d’exploitation « officiel », China OS, que nous décrivions il y a quelques mois. L’interdiction de Windows 8 pourrait bien être la première étape de l’imposition de ce système sur les machines gouvernementales.
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