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Test : Transcend DrivePro 220, une bonne dashcam… parfois à côté de la plaque

Cette caméra embarquée est techniquement bien équipée, et sa connexion Wi-Fi permet de visionner les vidéos enregistrées directement sur un smartphone. Dommage que la qualité du rendu ne soit pas optimale.

L'avis de 01net.com

Transcend DrivePro 220

Qualité vidéo

2.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3.5 / 5

Autonomie

0.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 20/05/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Transcend DrivePro 220

Type de capteur CMOS
Support cartes mémoire microSD, microSDHC
Voir la fiche complète

Transcend DrivePro 220 : la promesse

Après une première caméra de sécurité routière peu concluante (DrivePro 200), Transcend renouvelle l’expérience avec la DrivePro 220. Un appareil qui, sur le papier, corrige beaucoup d’erreurs du modèle précédent puisque la 220 fait le plein de technos : écran couleur, support amovible, GPS et accéléromètre… tout y est, même une connexion Wi-Fi pour assurer le lien avec une application sur smartphone. Plus original encore, elle propose des fonctions d’aide à la conduite telle, notamment l’alerte de franchissement de lignes blanches.

Rappelons que ces caméras ne sont pas vouées à remplacer des action-cams à la GoPro, mais  plutôt d’apporter une preuve de plus en plus acceptée par les juges et les assureurs en cas d’accrochage. Encore faut-il alors que la vidéo enregistrée soit d’assez bonne qualité. C’est ce que nous avons souhaité vérifier sur cette Transcend DrivePro 220.

Transcend DrivePro 220 : la réalité

Première amélioration notable, la DrivePro 220 adopte selon nous le système de fixation idéale : à savoir un mécanisme à ventouse. L’atout principal étant de pouvoir déplacer très facilement la caméra d’une voiture à une autre.

Transcend soigne même sa copie puisque le support ne mesure que 12 cm du haut de la ventouse au bas du corps de la caméra. La caméra devient donc discrète sur le pare-brise, mais aussi peu encombrante lorsqu’il est question de la ranger dans la boîte à gants.

Pour ceux qui trouveraient pénible de démonter la ventouse à chaque fois, il est possible de détacher uniquement la caméra. Transcend intègre un mécanisme de clip, mais pour ôter le bloc, il faut prendre le « coup de main », surtout lorsque la caméra est perchée au sommet d’un grand pare-brise.

Côté pile, la caméra affiche une optique grand-angle (130 degrés) et un micro qui enregistre les bruits dans l’habitacle. Ajoutons également que la caméra intègre une batterie, toujours pratique en cas de pépin de batterie. Son autonomie mesurée n’est toutefois que d’une demi-heure.

Côté face, l’écran de 2,4 pouces permet de cadrer idéalement l’image. En revanche, ses angles de vision très étriqués (technologie TN) et sa faible luminosité n’offrent pas un excellent confort visuel. Ce n’est peut-être d’ailleurs pas plus mal puisque compte tenu de cette qualité, on finit par abandonner l’idée de regarder ce qui s’affiche à l’écran alors qu’on conduit.

Une profondeur de champ un peu juste…

Comme pour la plupart de ces caméras embarquées, et même si les constructeurs évoquent une image Full HD, le piqué est loin d’être aussi bon que de celui d’une vidéo filmée avec un caméscope Full HD ou avec un smartphone doué pour la vidéo. Pour autant, le résultat obtenu en plein jour est à première vue convenable.

En pleine circulation, on parvient sans mal à lire la plaque d’immatriculation des véhicules juste devant nous : en d’autres termes ceux qui seraient tentés de nous couper la route sans prévenir. Notez que pour des raisons évidentes, nous avons partiellement effacé une partie des plaques.
On apprécie aussi le grand champ de vision (130 degrés) couvert par cette caméra. Là encore, si un conducteur déboite alors que vous êtes déjà dans son angle mort, il ne pourra pas dire que vous êtes en tort.

Mais dans une circulation plus fluide, où les distances de sécurité s’imposent, on note que la caméra peine à faire la mise au point sur les plaques des véhicules alors plus éloignés. Selon nos estimations, tout va bien si le véhicule est à 3 ou 4 mètres, mais au-delà, l’image est floue. Dans la photo plus haut, on identifie bien l’immatriculation de la Mercedes grise, mais plus de la Golf un peu plus loin à droite.
Certes en cas d’accrochage, la voiture serait plus proche et on pourrait, en jouant la vidéo en ralenti, lire les chiffres et les lettres, mais la concurrence fait mieux. Ce défaut s’accentue évidemment lorsque les conditions d’éclairages deviennent plus compliquées pour le petit capteur 3 mégapixels.

…et un rendu brouillon en basse lumière

La DrivePro 220 trouve rapidement ses limites lorsque la lumière ambiante baisse. L’image devient globalement plus brouillonne et les phares de notre voiture se reflètent sur l’immatriculation de la voiture de devant… qu’on ne parvient plus à lire.

Si nous pointons les défauts de lecture des plaques d’immatriculation, cela ne posera véritablement problème que si le tiers impliqué dans l’accident s’adonne à un délit de fuite. Ainsi, dans tous les cas, que ce soit en plein jour, ou de nuit, la qualité de la vidéo enregistrée par la caméra est bonne pour remplir un constat sans risque de mésentente. Cette preuve vidéo permet à tout moment de vérifier si le tiers a « grillé » une priorité, franchi une ligne blanche, s’est déporté sans mettre de clignotant, etc. Et pour cela, il y a d’ailleurs un recours très simple : l’utilisation du smartphone.

Une connexion Wi-Fi très pratique

La connexion Wi-Fi intégrée à la DrivePro 220 est un véritable atout. Celle-ci permet d’avoir le retour de l’image de la caméra sur l’écran du smartphone. La mise en œuvre est vraiment très simple. Il suffit d’activer la connexion Wi-Fi dans la caméra, puis de s’y connecter sur le smartphone comme on le ferait sur un réseau domestique classique.

Ensuite, tout se passe depuis l’application Transcend DrivePro, compatible iOS et Android. L’interface est très simple à prendre en main. Elle permet soit de visionner ce qui se passe en temps réel, soit de visionner les vidéos déjà enregistrées, ce qui peut s’avérer très pratique pour ne pas se faire avoir au moment de remplir un constat avec un tiers de mauvaise foi.
L’application permet également d’accéder aux réglages de la caméra. Il est également possible de le faire via les boutons et l’écran de la caméra, mais l’ergonomie est meilleure depuis l’application mobile. En revanche on regrette que le constructeur n’ait pas prévu un logiciel PC pour regarder les vidéos de manière plus enrichie. Certains constructeurs proposent par exemple une interface représentant la position du véhicule sur une carte Google Maps, ainsi que les courbes d’accélération et de freinage.

Des fonctions originales d’aide à la conduite

La Transcend DrivePro 220 est l’une des premières dashcam que nous testons à proposer des fonctions d’aide à la conduite. Pour rappel celle intégrée au GPS/caméra haut de gamme de Garmin, le Nuvicam LMT HD testé dernièrement dispose d’une fonction de surveillance de ligne blanche.

La DrivePro 220 en fait un peu plus puisque non seulement elle détecte les lignes blanches au sol, mais aussi la proximité d’un véhicule. Attention, cette technologie ne fonctionne que si le marquage est bien visible, et à une vitesse supérieure à 60 km/h.

En cas de franchissement de ligne, les marquages verts à l’écran deviennent rouges et le haut-parleur de la caméra émet un bip jusqu’à ce que vous ayez repris la bonne voie.

Elle bipe aussi (sous une autre forme) lorsqu’elle estime que vous roulez trop près du véhicule qui vous précède. Selon nos estimations, ce dispositif s’active sitôt que vous êtes à moins d’une dizaine de mètres de la voiture de devant.

Crédits photo : David Nogueira et Laurie Gouars

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