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Test : Samsung Gear 360, la meilleure caméra à 360 degrés ?

Avec cette caméra, Samsung crée la pièce manquante dans son écosystème dédié à la réalité virtuelle. Et le résultat est là, l’image est propre et le rendu immersif.

L'avis de 01net.com

Samsung Gear 360

Les plus

  • + Le concept
  • + Le design
  • + Les autonomies 

Les moins

  • - L'absence d'accessoire

Qualité vidéo

3.5 / 5

Qualité photo

3.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/06/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung Gear 360

Type de capteur CMOS
Définition native du capteur 30 Mpx
Mémoire interne Non
Support cartes mémoire microSD, microSDHC, microSDXC
Voir la fiche complète

Samsung Gear 360 : la promesse

Ce n’est pas nouveau, Samsung mise gros sur la réalité virtuelle. Après une conférence au Mobile World Congress où chaque invité devait porter un casque Gear VR pour suivre des éléments de la conférence en pleine immersion, le constructeur annonce sa caméra à 360 degrés, la Gear 360. Cette drôle de sphère intègre deux capteurs de 15 millions de pixels, couplés à deux optiques ultra grand angle qui, par reconstruction logicielle, créent une vue à 360 degrés. L’immersion est garantie, mais encore faut-il que la qualité d’image soit au rendez-vous. Vérifions cela.

Samsung Gear 360 : la réalité

En préambule, précisons que la Gear 360 n’est compatible qu’avec les derniers modèles de smartphones de la marque que sont les Galaxy S6 et S7 dans leurs différentes déclinaisons. Si ce n’est pas ce que vous utilisez, passez votre chemin.

À l’ouverture de la boîte de la Gear 360, il faut savoir se contenter de peu. Évidemment il y a la caméra et son câble de recharge (micro USB)… mais c’est à peu près tout. On trouve aussi une sorte de petit trépied à visser sur la caméra, une lanière et une pochette de protection.

Le trépied sert également de mini perche pour tenir la caméra à bout de bras, par exemple. En matière d’accessoires, on est donc assez loin de l’offre accompagnant certaines action-cams. D’ailleurs, cette Gear 360 n’est pas aussi robuste qu’une action-cam traditionnelle. Elle résiste aux poussières et aux éclaboussures, mais ne peut nullement être équipée d’un caisson de protection.

En revanche, du côté des accessoires, la bonne nouvelle vient du pas de vis placé sous la caméra. Un classique en photo et vidéo, qui permet d’acheter (pas trop cher, en plus) différents types de supports pour la Gear 360.

Dans notre cas, nous l’avons ainsi montée sur un vélo, pour une balade en forêt. Mais avant de se lancer dans la réalisation de nos vidéos à 360 degrés, une étape de configuration s’impose. Et pour cela, pas d’autre choix que d’installer l’application Samsung Gear 360 sur votre smartphone.

Une application mobile très simple

C’est presque devenu un classique pour ces petites caméras : la connexion avec un smartphone est d’une grande simplicité. En l’occurrence, une fois l’application Gear 360 téléchargée et installée, le smartphone se connecte à la caméra en Wi-Fi. Une fois que c’est fait, on accède aux vidéos stockées dans la carte mémoire de la caméra, au retour vidéo et options de configuration.

 

L’application permet par exemple de définir la définition d’enregistrement des photos et des vidéos. Pour les photos, la définition maximale est de 7776 x 3888 pixels lorsque les deux capteurs 15 Mpixels sont actifs.

L’offre de réglages est très complète puisqu’il est même possible d’intervenir sur les réglages de balance des blancs, d’exposition, de netteté ou encore de géo-localisation des photos.

La qualité d’image : une bonne surprise

Comme nous le disions, nous avons donc testé cette caméra lors de balades à vélo, l’appareil tantôt fixé sur le guidon, tantôt sur notre casque. Une chose est sûre, visionner les vidéos à 360 (3820 x 1920 pixels) sur son smartphone (connecté en Wi-Fi à la caméra) ne nous laisse vraiment pas indifférents. La qualité est tout à fait correcte et le rendu vraiment amusant, immersif. On apprécie d’ailleurs la bonne fluidité de l’image alors qu’on s’y déplace rapidement.

Ces vidéos font aussi leur effet sur Facebook. Elles peuvent être envoyées sur votre mur directement depuis l’application mobile. Il en va de même pour les photos. Là encore, le piqué de ces images en 30 Mpixels est tout à fait convenable, voire bon si l’on prend le temps d’ajuster l’exposition et la balance des blancs.

Le piqué des clichés et vidéos est satisfaisant lorsqu’ils sont consultés sur mobile ou PC, mais on note tout de même que la mise au point n’est pas excellente sitôt que le sujet (ou l’objet) est un peu éloigné de l’objectif. Dans l’ensemble, le résultat est bon donc, avec les mêmes critiques qu’on pourrait faire aux photos prises par un Galaxy S6 ou S7 : les couleurs sont assez saturées. Dans l’ensemble, nous sommes donc agréablement surpris.

 La Gear 360 peut aussi fonctionner comme une action-cam plus classique, avec une seule optique activée, au choix. Le résultat de cette image en 2560 x 1440 pixels et à la hauteur de bien des action-cams, voire même au-dessus du lot.

… sauf pour les réseaux sociaux

La surprise est toutefois moins bonne une fois qu’on partage des photos 360 sur Facebook. La perte de qualité liée à la compression est notable et les détails sont réduits à une bouillie de pixels. C’est vraiment dommage.

 Une autre limite technique

Utilisant seulement deux optiques et deux capteurs, la reconstruction de l’image à 360 degrés n’est pas parfaite. Il manque en effet un morceau en périphérie de chaque image. Faut-il vraiment lui en tenir rigueur ? Ce n’est pas parfait, mais cette coupure de l’image – assez minime – est plus une limitation technique qu’il faut avoir en tête pendant qu’on filme qu’un véritable problème.

Une perte de détails via le Gear VR

Nous le disions, la Gear 360 est une brique de l’écosystème VR que Samsung entend proposer à ses utilisateurs. C’est donc tout naturellement que les vidéos de la caméra peuvent être regardées avec le Gear VR, le masque de réalité virtuelle de la marque. Pour cela, il faut rapatrier les photos et vidéos dans la mémoire du smartphone. Attention, il va vous falloir de la place. Même si l’application oblige à recompresser la vidéo HD initiale en 1696 x 848 pixels, il faut compter environ 500 Mo la minute de vidéo 360.

Ensuite, il suffit d’ouvrir la vidéo et de choisir “afficher sur le Gear VR”. L’application vous invite à enficher le smartphone dans le masque… et le tour est joué. Le rendu est évidemment moins bon que sur l’écran d’un smartphone. La compression et le grossissement des lentilles accentuent la pixellisation de l’image.

De bonnes autonomies

C’est lorsqu’on filme à 360 degrés que l’électronique est la plus sollicitée. Et pourtant, nous avons mesuré une autonomie loin d’être ridicule puisqu’elle avoisine les 70 minutes. En revanche, lors de nos tests d’autonomie durant lesquels la caméra enregistrait en permanence, nous avons remarqué que la Gear 360 surchauffe au bout de 45 minutes environ. Un message bloque l’enregistrement et il faut patienter un peu avant de le relancer.

Un bug que nous n’avons pas eu en enregistrement standard, avec un seul capteur 15 Mpixels activé. Dans ce mode, la caméra offre une meilleure, voire une excellente autonomie : 140 minutes !

Un logiciel de montage PC

Dans la boîte de la Gear 360 on trouve aussi un code pour activer le logiciel Samsung ActionDirector, à télécharger en ligne et à installer sur son PC. Une excellente nouvelle, donc, pour exploiter les « rushs » issus de sa caméra 360. On vous l’annonce tout de suite, pour traiter ces vidéos, il va vous falloir beaucoup de patience ou une machine très puissante.

Tests à l’appui, nous avons importé une vidéo d’environ 5 minutes, représentant 1 Go. Il aura fallu près de 20 minutes à notre machine pour cette première étape. Si encore nous avions « un veau », nous aurions compris. Mais nos PC sont équipés d’un processeur Intel Xeon E1240 à 3,4 GHz, 16 Go de mémoire vive, des disques SSD de 512 Go et une carte graphique Nvidia Quadro K600. Et si en théorie cette application est compatible 64 bits, quelque chose nous dit qu’elle n’est pas parfaitement optimisée.

Une fois l’importation terminée, le montage peut alors commencer. Les fonctions basiques sont là, et faciles d’accès : on coupe un passage, on ajoute une transition, du texte ou encore de la musique. C’est efficace. En cliquant sur les différentes icônes, on a la possibilité de ralentir ou d’accélérer l’image, mais aussi, et surtout, de corriger la colorimétrie.

On trouve notamment une fonction de correction dynamique de la balance des blancs. Nos vidéos ayant été tournées plutôt dans de bonnes conditions, il nous est difficile de dire si celle-ci sauvera les meubles dans toutes les situations.   

Durant le montage, les lenteurs se font plus rares… jusqu’au moment de l’exportation qui vous permettra de partager et regarder votre œuvre finale. Toujours pour notre fichier de 5 minutes, il aura fallu 10 minutes à notre machine pour réaliser le rendu.

L’application propose également de partager les vidéos sur Facebook et YouTube. Le temps de compression est sensiblement le même. Evidemment, la durée de l’envoi vers ces services en ligne dépendra de la qualité de votre connexion Internet.

A noter toutefois que l’envoi des vidéos sur Facebook ne s’est pas bien déroulé en utilisant l’interface de Samsung ActionDirector. Nous recommandons donc d’envoyer manuellement le fichier vidéo généré par l’application, depuis votre mur Facebook. Et là encore, ça ne passe pas toujours.

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