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Test : Scanner en 6 couleurs pour des résultats meilleurs ?

Le Scanjet G4050 est le premier scanner à plat analysant vos tirages papier, négatifs et diapositives en 6 couleurs.

L'avis de 01net.com

hp Scanjet G4050

Les plus

  • + Très bon niveau de performances
  • + Fonction antipoussière infrarouge
  • + Grande capacité de chargement en documents transparents

Les moins

  • - Rien
Voir le verdict

Fiche technique

hp Scanjet G4050

Type(s) A plat
Format de numérisation max A4 +
Résolution optique 4800 dpi
Numérisation de films Oui
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hp Scanjet G4050 : la promesse

Alors que les scanners à plat monofonction sont de plus en plus délaissés par les constructeurs et le public pour les multifonctions intégrant une imprimante, HP semble encore vouloir croire dans l’avenir de ces produits. En atteste sa nouvelle gamme ambitieuse, dont la figure de proue prend la forme de ce Scanjet G4050, un produit se distinguant par sa plus grande surface de numérisation. Ces nouveaux modèles pouvant numériser les transparents (diapositives et négatifs) intègrent deux fonctions innovantes : la première, déjà vue chez la concurrence, permet de détecter les éventuelles poussières et rayures par lecture infrarouge afin de les éliminer. La seconde, inédite, repose sur une analyse des documents sur six couleurs au lieu des trois zones du spectre coloré habituellement utilisées. HP promet ainsi une restitution plus fidèle des tons de l’original, en particulier à partir d’un négatif.

hp Scanjet G4050 : la réalité

Les quatre touches d’accès direct, disposées sur le dessus de l’appareil, permettent de lancer facilement les principales fonctions du périphérique : numérisation de documents opaques ou transparents, envoi direct vers l’imprimante, ou création de documents pdf. Le logiciel HP Photosmart Premier s’ouvre alors sur la rubrique correspondante. Après avoir spécifié les préférences de numérisation (destination, résolution, profondeur des couleurs…), on peut lancer un aperçu en cliquant sur la touche « numériser ».

Le logiciel détecte alors automatiquement où se trouvent les différents documents, chaque image étant sélectionnée indépendamment. Cette détection fonctionne plutôt bien, mais il faudra tout de même affiner le cadrage de zones actives à la main, en particulier sur les négatifs et diapositives 24×36. Après avoir réglé les différents paramètres (luminosité, couleurs, antipoussière…), on lance alors la numérisation finale grâce à la touche « accepter ».

Le scanner est plutôt silencieux et les temps de numérisation mesurés restent raisonnables, tout du moins en mode normal. Ils grimpent dangereusement lorsque l’on choisit les options anti-poussière ou 6 couleurs. A titre d’exemple, la numérisation d’une vue 24×36 à 1200 dpi prend 1 min 30 s, mais monte à 4 min avec l’antipoussière activé, et jusqu’à 5 min en 6 couleurs (sans l’antipoussière). La productivité en prend un coup. Pour ne rien arranger, les barres d’avancement n’indiquent pas le temps restant et ne sont pas du tout fiables.

De plus, le pilote du scanner s’avère assez peu maniable en pratique. Si les menus restent assez clairs, la chronologie des opérations manque sérieusement de logique. De nombreuses erreurs d’ergonomie viennent compliquer inutilement la tâche. Parmi de nombreux exemples, citons l’impossibilité de scanner l’une après l’autre les différentes vues sélectionnées sur la vitre. Seul une numérisation globale est prévue, et il faut attendre jusqu’à la dernière image pour qu’apparaisse enfin la première image numérisée ! Un défaut qui nuit considérablement à la souplesse d’utilisation.

Plus grave, les résultats obtenus nous ont vraiment laissés sur notre faim. Si les scans sont plutôt corrects à partir de tirages papiers ou de négatifs, les diapositives scannées présentaient des couleurs délirantes ! Pas vraiment décalées, mais avec une saturation beaucoup trop prononcée. Même en décochant le réglage par défaut « couleurs plus vives », le rendu est bien trop artificiel pour être satisfaisant, d’autant plus que les images sont entachées d’artefacts colorés, et de bruit numérique dans les zones sombres. On voit là le résultat d’une Dmax insuffisante pour numériser correctement une diapositive.

En 6 couleurs, les résultats en diapo restent identiques, mais on note quand même une petite amélioration sur les négatifs : les couleurs sont mieux discriminées, et l’on obtient des tons plus justes sur certaines teintes saturées. Le rendu n’en est pas forcément plus flatteur, et l’on note par exemple des teintes chair bien plus rouges. Tout dépend donc du type d’image à numériser. D’autre part, la fonction « Adaptative Lightning », très efficace sur les appareils de la marque pour rehausser les zones trop sombres, s’avère ici totalement inefficace. En négatif, elle produit même l’effet contraire et enlève des détails dans les hautes lumières au lieu d’en rajouter dans les ombres !

Le rendu des détails n’est pas meilleur, y compris sur les négatifs, l’optique du G4050 manquant sérieusement de piqué. Le recours à la fonction antipoussière n’arrange pas les choses : son efficacité sur les poussières et rayures est bien tangible (sauf en document opaque, ou l’effet est moins convaincant), mais le dépoussiérage infrarouge est accompagné d’un traitement logiciel du pire effet. Celui-ci « floute » l’image avant de l’accentuer à nouveau, ce qui dégrade complètement les détails ! Résultat, cette fonction, incontournable chez la concurrence, s’avère ici plutôt rébarbative.

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