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Test : Nikon CoolPix P610, un bridge efficace, puissant et pas cher

Bon compromis entre qualité de l’équipement et puissance du zoom, ce bridge produit de belles images en plein jour.

L'avis de 01net.com

Nikon CoolPix P610

Qualité photo et vidéo

3 / 5

Qualité optique

5 / 5

Ergonomie et finition

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/12/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon CoolPix P610

Définition du capteur 16 Mpx
Zoom optique 60 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Nikon CoolPix P610 : la promesse

Face à l’excellence optique des bridges de Panasonic (FZ300 et FZ1000 notamment), Nikon ne baisse pas les bras et joue sur un autre terrain, plus marketing : la puissance optique. Doté d’un gros zoom x60, le CoolPix P610 est ainsi deux fois plus puissant que le FZ300, champion actuel de la gamme des bridges à petit capteur. Mais cela suffit-il à Nikon pour prendre l’avantage sur le champion Panasonic ?

Nikon CoolPix P610 : la réalité

Le CoolPix P610 est un boîtier bien fini et ses plastiques, quoiqu’un peu brillants sur le dessus, ne font pas toc du tout contrairement à ce que peuvent laisser penser certaines photos.

Nikon a équipé son poulain d’un grip doublé d’un revêtement caoutchouc qui lui confèrent une prise en main ferme et agréable. Sans prétendre à un niveau de finitions d’un FZ1000, ce bridge grand public est un boîtier sobre et proprement construit.

Un zoom de chasseur (ou de fainéant)

Sa puissance de zoom de x60 le place dans le haut du panier de ce qui se fait chez les bridges. Chez Nikon, seul le P900, très prochainement en test, lui dame le pion avec son zoom x83 (record actuel). Ce zoom x60 va du très grand-angle 24 mm jusqu’au super téléobjectif 1440 mm.

Concrètement, à quoi sert une telle puissance ? Les cas de figure sont nombreux, mais on pense bien évidemment aux photos de touristes en mode « je shoote le monument en grand angle, puis je capture et je fais des détails sans bouger de mon siège».

Ou encore aux amateurs de nature, la polyvalence de l’optique permettant de passer du mode panorama 24 mm au 1440 mm en deux petites secondes, le temps que le zoom se déploie. De quoi immortaliser paysage et animaux en somme. Dans le mode nature il convient de bien utiliser un trépied, l’écran ayant une latence un peu longue (lire plus loin).

Optique médiocre mais bon traitement d’image

Il n’y a pas de miracle : produire un zoom puissant, à la fois léger et peu onéreux est une affaire de choix techniques et donc de renoncements. Ici Nikon a dû ronger un peu sur la luminosité de l’optique et la qualité des verres. Le P610 s’en sort cependant très bien côté qualité d’image puisque le traitement logiciel est excellent.

S’il ne peut sauver la mollesse des bords de cadre en grand-angle, le piqué c’est à dire l’impression de netteté au centre de l’image est excellent. Nous vous invitons d’ailleurs à aller voir et télécharger les fichiers originaux sur notre galerie Flickr dédiée au Nikon CoolPix P610. Le plumage et les yeux des différents volatiles immortalisés offre une belle impression de relief et les sujets se détachent assez bien du fond.

Visionnée à 100% sur un écran, l’image est moins bonne et moins piquée que les clichés produits par le Panasonic FZ300, mais c’est logique : ce dernier offre un zoom moins puissant et fait donc moins de compromis optiques.

« La nuit, tous les détails sont bruits »

Quand le soleil se cache l’optique, peu lumineuse, force le capteur à monter en sensibilité. Or comme ce capteur est à la fois petit (format 1/2.3 pouce) et assez dense en pixels – 16 Mpix contre seulement 12 Mpix pour le FZ300 – les détails finissent vite en bouillie et les couleurs se font la malle.

Concrètement, le capteur gère bien jusqu’à 400-800 ISO selon la luminosité, mais ses performances s’effondrent dans les scènes les plus difficiles, dans les intérieurs sombres notamment. Avec une telle puissance de zoom et une ouverture si modeste, Nikon aurait dû opter pour un capteur 12 Mpix…

Viseur et écran orientable

Côté ergonomie, le P610 est bien servi avec des molettes de modes, un viseur électronique décent et un écran orientable, certes non tactile mais très pratique. Sans être aussi bon qu’un viseur de FZ1000, celui embarqué sur le P610 est largement au-dessus de celui des précédents modèles à 300-350 euros et dépanne bien quand le soleil tape fort.

Notons que l’écran orientable sur le côté est pratique en mode vidéo puisqu’il offre ainsi une prise en main qui facilite la stabilisation de l’appareil. Accessoirement il permet de réaliser des selfies – mais c’est mal.

Affichage un peu lent

Mis à part l’absence de vidéo 4K et autres raffinements de gastronomes, le P610 est technologiquement presque impeccable. Nous disons bien « presque » car il y a une faille : le temps de latence de l’affichage. En clair, il y a un certain décalage entre ce que le capteur voit (et enregistre) et ce que l’écran vous affiche, un phénomène perceptible en bout de zoom.

Une lenteur relative qui implique des ratés lorsque l’on shoote à bout de bras, ce qui contraint à déclencher deux ou trois fois pour être sûr de bien avoir un sujet un peu encombrant ou mobile dans le cadre

RAW absent

Le P610 ne gère pas le fichier RAW. Une absence qui s’expliquerait, selon Nikon, par l’absence de demande consommateur dans cette gamme de prix. Outre le caractère un peu péremptoire de l’affirmation, il est bien entendu que la majorité des utilisateurs se contente de shooter en Jpeg, le format d’image « normal ».

Mais cela n’empêche pas que les outils numériques actuels de suppression du voile atmosphérique (cette coloration blanchâtre de paysages en plein jour) que l’on retrouve dans des logiciels tels qu’Adobe Lightroom ou DxO Optics Pro ne fonctionnent bien qu’avec les fichiers RAW. Il est donc dommage de priver les utilisateurs peu fortunés, mais exigeants, d’une fonctionnalité qui ne coûte rien à intégrer.

Face au FZ300

Reprenant la base technique de son aïeul le FZ200, champion absolu des ventes de bridge en France depuis 2012, le FZ300 sorti cette année reste le meilleur bridge à petit capteur.

Le Panasonic Lumix FZ300 est plus complet et performant que le CoolPix P610. Mais il est 200 euros plus cher.

Face au P610, le FZ300 profite d’une meilleure qualité optique et d’une meilleure stabilisation, d’un viseur plus réactif, de la vidéo 4K, d’une rafale plus généreuse (jusqu’à 30 i/s en rafale 4K), du mode RAW, d’un autofocus plus performant et d’une meilleure qualité de fabrication puisqu’il est tropicalisé. Une supériorité qui se paye puisque le FZ300 coûte 200 euros de plus. Si vous cherchez le meilleur, le FZ300 est l’engin qu’il vous faut. Mais si vos besoins sont plus modérés, le CoolPix P610 est déjà très bon.

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