RIM BlackBerry Torch 9800 : la promesse
Le BlackBerry Torch 9800 est le premier smartphone RIM à bénéficier du nouveau système d’exploitation du constructeur, un OS largement remanié, faisant la part belle au tactile, aux réseaux sociaux et au multimédia. C’est également avec BlackBerry OS6 que débarque un navigateur Web enfin à la hauteur de la concurrence. Son « moteur » est d’ailleurs Webkit, celui-là même qui équipe l’iPhone et les smartphones Android. Autre point saillant, la cohabitation de l’écran tactile, multipoint, et du clavier complet. Abondance de biens ne nuit pas, dit le proverbe. C’est ce que nous avons voulu savoir en adoptant à plein temps ce Torch 9800 une petite dizaine de jours.
RIM BlackBerry Torch 9800 : la réalité
Premier contact et première constatation, le Torch est lourd : 160 grammes. On paie ici la débauche de métal et la structure bicorps, écran d’un côté, électronique, batterie et clavier de l’autre. Seul le dos est en plastique et, que les habitués aux produits haut de gamme de RIM le sachent, le constructeur a finalement laissé tomber son goût immodéré pour les imitations croûte de cuir un peu kitsch.
Au niveau fonctionnel, l’écran, d’une définition de 480 x 360 pixels pour 8,12 centimètres de diagonale, répond parfaitement au toucher, y compris au multipoint, en mode zoom ou en sélection multiple (par exemple, pour sélectionner plusieurs e-mails à supprimer). Avec le Torch, RIM est rentré dans le rang : l’écran est tactile, capacitif et sans mystère. Exit, donc, le SurePress, une technologie permettant tour à tour de toucher et de cliquer l’écran, inaugurée sur le Storm 9500 et affinée sur le Storm 9520. Quant au clavier, si son implantation ressemble comme deux gouttes d’eau à celle du Bold 9700, il est en réalité beaucoup plus sûr, après que RIM ait simplifié le relief des touches.
Bon pour la lecture de vidéos
Si RIM annonce pour ce téléphone une autonomie de cinq heures et quarante-cinq minutes en communication vocale, nous avons pour notre part passé la barre des six heures. En mode surf sur le Web, le Torch atteint quatre heures, tandis qu’il assure la lecture de vidéo durant cinq heures et trente minutes sans broncher.
Soulignons au passage que l’appareil lit tous les formats de fichiers audio et vidéo courants, y compris le DivX, le Xvid, le MP4 et le WMV9 pour la vidéo, ainsi que le MP3, le WMA et le AAC pour l’audio. Le Torch, bien qu’en progrès sur ses prédécesseurs sur ce point, n’est toujours pas ultrarapide en téléchargement. Les 1,8 Mbit/s sont tout de même atteints.
Le logiciel, grande nouveauté du Torch 9800
Avec le Torch est aussi inauguré BlackBerry 6, la toute nouvelle version du système d’exploitation de RIM. Si l’objectif de la société était d’éviter de désarçonner ses utilisateurs traditionnels tout en modifiant en profondeur le système, c’est plutôt réussi. C’est ainsi que le design des icônes, leur affectation, le menu contextuel activé par la touche BlackBerry et le système de saisie, avec correction et raccourcis, ne sont pas modifiés. En revanche, un sérieux remaniement de la présentation est intervenu. On navigue maintenant dans les icônes, non seulement à la verticale mais aussi à l’horizontale, avec des zones regroupant les programmes fréquemment utilisés, les téléchargements, etc.
Cette organisation, si elle ne nuit pas, ne nous a pas paru faire gagner grand-chose. En revanche, l’arrivée d’un menu contextuel graphique à neuf cases sur appui prolongé, par exemple sur un e-mail, est le bienvenu. Bienvenu également, le volet des notifications qui, lorsque déroulé, affiche bien évidemment les notifications (appels ratés ou pas, SMS, messages Facebook, Twitter ou BlackBerry Messenger) mais également une liste comportant les trois derniers courriers et les trois prochains rendez-vous. Autre nouveauté intéressante, lorsque l’on sélectionne un contact du répertoire, on obtient, outre sa fiche, la liste de ses derniers e-mails, SMS ou autres messages.
Webkit, nouveau moteur du navigateur
Par ailleurs, le Torch inaugure donc l’adoption de Webkit comme moteur de navigateur Web. Il y gagne la navigation par onglets et une vitesse de rendu supérieure. Mais ce n’est pas tout : le courrier est également affiché en HTML dans de meilleures conditions, le même moteur Webkit étant mis à contribution.
En pratique, le zoom avant et arrière sont très efficaces et réactifs, tant dans le navigateur que dans les e-mails. Signalons que nous avons réussi à « planter » le navigateur à plus d’une reprise en cliquant simplement sur un lien à l’intérieur d’un e-mail ou d’un tweet. Enfin, l’affichage des PDF nous a laissé sur notre faim. Le zoom nous a paru extrêmement lent et le résultat dégradé au point de rendre difficilement lisibles certains documents. Ces deux défauts, ou au moins celui lié au « figeage » du navigateur, devraient pouvoir s’arranger avec une mise à jour.
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