Passer au contenu

Microsoft veut éradiquer le spam à la source

Pour contrecarrer les expéditeurs de spam qui polluent quotidiennement les boîtes aux lettres, Microsoft propose quelques solutions intéressantes, car visant directement la source du problème : l’expéditeur.

Quiconque possède une adresse de messagerie a déjà été exposé au problème du spam. Selon Microsoft, près de 14,5 milliards de messages indésirables seraient envoyés chaque jour, soit 60 % du trafic mondial de courriels ! Les Etats-Unis et la Chine sont les principaux pays émetteurs de ‘ pourriels ‘.

Ralentir la vitesse des courriels

L’une des solutions proposées par Microsoft consiste à faire payer l’envoi de courriels, comme on timbre une lettre. Le principe de l’abonnement pourrait être retenu. Avec un prix calculé au plus juste, la somme à débourser pour le particulier qui ne poste que quelques courriels par jour resterait modique… mais le spammeur, qui envoie des centaines de milliers de courriels en moins d’une heure, se retrouverait ainsi devant une facture importante ! Autre approche possible : ralentir légèrement les logiciels d’expédition de courriels. Chaque message mettrait alors une ou deux secondes de plus à être envoyé, ce qui ne gênerait pas le particulier. Mais, là encore, la centaine de milliers de courriels expédiés par le spammeur prendrait un temps phénoménal, saturant ainsi très vite sa machine.La piste la plus crédible reste sans doute l’identification de l’expéditeur. Calquée sur la présentation du numéro en téléphonie, cette solution, baptisée Sender ID, pourrait être appliquée aux courriels, une société tierce s’assurant, par un système de double contrôle difficile à contourner, que la véritable identité de l’émetteur du message est indiquée.Ce ne sont, bien sûr, que des pistes de travail qui, pour être efficaces, devront être ratifiées par l’IETF (l’organisme chargé de la standardisation d’Internet) et adoptées par les principaux acteurs du Web (FAI et consorts). N’oublions pas non plus que le phénomène du spam est mondial, et qu’un travail au niveau juridique devra accompagner cette évolution technologique pour donner des armes au législateur. Car, rappelons-le, la notion de spam n’est pas reconnue en France. Il faut faire des acrobaties juridiques pour punir les rares contrevenants attrapés

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Boutier