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L’Europe sans Web ? Impossible !

Le 26 décembre 2006, Internet a connu sa première grande panne dans l’est de l’Asie. Le séisme de magnitude 7,1 à la pointe sud de Taïwan…

Le 26 décembre 2006, Internet a connu sa première grande panne dans l’est de l’Asie. Le séisme de magnitude 7,1 à la pointe sud de Taïwan a endommagé les six câbles optiques sous-marins qui relient l’Asie à l’Amérique du Nord et à l’Europe, et les pays de l’Asie du Nord à ceux du Sud. Résultat : des millions d’habitants ont été privés de connexion à Internet et de liaison téléphonique. Selon le portail Sina.com, ce sont près de 120 millions de Chinois qui ont rencontré des difficultés pour se connecter à des sites étrangers. Les réparations devraient être terminées courant janvier. En attendant, le trafic Internet a été basculé vers d’autres voies.Un tel scénario pourrait-il se produire en Europe ? Possible, mais peu probable, estime Didier Duriez, patron des réseaux internationaux de France Télécom. Les opérateurs étant de plus en plus nombreux, le réseau est plus dense. Autrement dit, il existe un plus large choix de routes pour acheminer les données d’un point à un autre. Qu’une route soit coupée, et des dizaines d’autres peuvent être empruntées. Il y a donc peu de risque pour qu’un séisme à l’intérieur de l’Europe continentale endommage tous les systèmes.Quant aux câbles sous-marins qui relient notre continent aux autres, le principe est le même, avec moins de routes mais des protections supplémentaires. A ce jour, six systèmes de câbles optiques relient l’Europe aux Etats-Unis, trois à l’Asie, un au Canada, et un à l’Amérique du Sud. Chaque câble est enterré à faible profondeur sous le lit de la mer. Impossible, par exemple, pour les requins de les dévorer ! En revanche, le chalut d’un gros bateau de pêche, ou bien l’ancre d’un navire, peut, théoriquement, endommager un câble si le navigateur ne tient pas compte de la carte des emplacements. Cependant, pour qu’un câble cesse de fonctionner, il faut que ses deux pattes soient sectionnées. Et si cela arrivait, un double prendrait aussitôt le relais. Conclusion : il faudrait un tremblement de terre gigantesque (du nord de l’Espagne au Danemark, les deux points extrêmes de départ vers l’Amérique du nord) et de très forte magnitude pour rompre les câbles qui nous relient directement aux USA.Et même si cela arrivait, une partie du trafic serait alors transmise depuis le sud de l’Espagne vers la Floride, via l’Asie. Enfin, noublions pas que certaines transmissions passent aussi par satellite. Et là, aucun tremblement de terre ne pourra jamais couper les voies de communication.

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Valérie Quélier