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Le retour du labo photo, version numérique

Que les inquiets se rassurent. Non, l’image numérique ne se réduit pas à une poignée de signaux électriques codés qui passent de carte mémoire en disque…

Que les inquiets se rassurent. Non, l’image numérique ne se réduit pas à une poignée de signaux électriques codés qui passent de carte mémoire en disque dur, font trois petits tours (du monde) sur Internet et puis s’en
vont s’afficher sur les petites diodes lumineuses d’un écran pour redevenir poussière au moindre clic de souris.Pour la plupart d’entre nous, l’image numérique n’existe vraiment qu’une fois imprimée sur papier, tout comme naguère l’image analogique ne prenait vraiment vie qu’une fois passée du négatif au
papier. Du moins la bonne image, celle qu’on aime, qu’on a envie de valoriser, d’agrandir ou de garder sur soi pour montrer à ses amis. Autant dire que cela ne concerne pas toutes les photos ; avec le numérique, on
mitraille beaucoup plus qu’avant, et nombre de clichés finiront stockés sur des disques durs ou des CD, voire partiront directement à la corbeille. Pourtant, jamais sans doute le nombre d’images ‘ tirées ‘ sur papier
n’a été aussi important depuis l’invention de la photographie.Deuxième bonne nouvelle : contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas l’impression ‘ industrielle ‘, commandée sur Internet, voire en boutique, qui se taille la part du lion, mais
l’impression à la maison. Pas toujours vraiment artisanale, c’est vrai : avec les petites imprimantes 10 x 15, il suffit d’appuyer sur un bouton. C’est, en quelque sorte, le Polaroid numérique, en beaucoup
mieux, beaucoup moins cher et reproductible. La photo me plaît ? Hop, je l’imprime en autant d’exemplaires qu’il y a de gens sur le cliché et ils repartent avec.Mais le vrai tirage de qualité, celui que l’on peut comparer au travail sur agrandisseurs, progresse aussi. En témoigne la floraison des imprimantes photo A3, version ‘ grand public ‘ ou ‘ semi-pro ‘. Cette
année, chacun des trois grands constructeurs y va de son modèle haut de gamme, y compris Canon, absent jusque-là sur ce segment de marché. Capables de gérer des profils de couleurs et d’accepter des papiers à fort grammage, ces machines au
prix somme toute assez raisonnable (à partir de 600 euros) sont le pendant qu’on attendait pour ‘ faire sortir leurs tripes ‘ aux reflex dotés désormais de capteurs à 8 millions de pixels. Les voilà, les vrais labos photo
amateurs de l’ère numérique. A la portée d’un bien plus grand nombre et… la couleur en plus !* directeur de la rédaction

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Bernard Montelh*