Internet au bureau : le flou juridique
De nombreux moyens permettent de surveiller l'usage des e-mails et du Web en entreprise. Conséquence : les litiges se multiplient. Et la loi n'est pas encore en mesure d'arbitrer.
Premier cas : un salarié mettait en ligne, à partir de son poste de travail, des petites annon-ces de vente de voitures au profit d'un ami garagiste, et traitait les réponses pendant ses heures de bureau. Il a été licencié sans
possibilité de recours, car l'entreprise qui l'employait s'était dotée d'une charte interdisant l'usage de la messagerie à des fins personnelles. Second cas : un employé d'IBM, licencié pour avoir surfé sur des sites pornographiques pendant ses
heures de travail a, lui, obtenu gain de cause : le disque dur de sa machine n'ayant pas été mis sous scellés en sa présence, les preuves de sa culpabilité ont été mises en doute. Les litiges de ce type se multiplient. Et ce n'est sans doute qu'un
début, car il existe désormais une panoplie d'outils simples qu'un employeur peut déployer pour surveiller ses employés à leur insu. Ainsi, par exemple, MailSweeper 4.1, de Content Technologies, permet d'analyser le contenu des messages
électroniques. Le logiciel I-Gear, de Symantec, dresse quant à lui la liste des sites visités par chaque employé et peut interdire l'accès à certains d'entre eux.
Votre opinion