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David : l’ennemi du hasard

A toute heure du jour, et parfois de la nuit, David achète et vend aux enchères. Pas pour l’argent, mais pour l’émotion ressentie lorsque les prix grimpent.

‘ Le principe des enchères me plaît beaucoup. Je fréquente d’ailleurs régulièrement les salles de vente, notamment Drouot. Sur eBay, je retrouve un peu cette ambiance qui me fascine : tenter d’être le
plus rapide, le plus vif, le premier, c’est si amusant ! Et cela permet d’entrer en contact avec des gens du monde entier. Un voyage virtuel magnifique !
Dernièrement, j’ai emporté les enchères pour un baladeur MP3 à 120 euros, une imprimante couleur à 170 euros, un clavier sans fil à 7 euros, une huile sur toile d’un peintre contemporain à 200 euros
et un cadre pour ce tableau à 12 euros. Je n’ai jamais eu de souci pour recevoir les produits. Il faut dire que je prends toutes les précautions nécessaires. Je vérifie la réputation du vendeur, grâce aux évaluations laissées par les
internautes qui ont déjà eu affaire à lui. Et je paye en utilisant l’option Tiers de confiance ; un intermédiaire garde ainsi le paiement jusqu’à ce que je récupère l’objet. C’est un peu plus cher (environ 5 euros, en plus des frais
prélevés par eBay), mais les risques sont limités.
Je me suis aussi mis à la vente. J’ai commencé en vidant le grenier de la maison de campagne de mes parents : tout est parti en quelques heures. J’indique rarement un prix de réserve, car il gâche le plaisir et
décourage les internautes d’enchérir. J’ai fait quelques bonnes affaires : en prévision de l’anniversaire de la mort de François Mitterrand, j’avais acheté 50 euros sur eBay un vieux bouquin dédicacé par ses soins. Le moment venu, celui-ci
s’est finalement arraché à 250 euros… ‘

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Véronique Balizet