Passer au contenu

A l’insu de votre plein gré…

Si les pirates sont avant tout intéressés par votre machine, les entreprises, elles, seraient plutôt intéressées par votre vie privée et vos habitudes de consommation.

Le saviez-vous ? Dans la guerre commerciale qui oppose les entreprises, votre ordinateur et sa connexion Internet constituent une arme marketing redoutable. Une des catégories qui s’est fortement développée avec le
téléchargement sur Internet est celle des Spywares, ces logiciels espions intégrés au sein d’applications plus ou moins banales. Une fois installé sur votre machine, le logiciel prend en charge toutes vos opérations sur le Net et communique
par Internet à son éditeur diverses informations concernant votre communication, vos sites préférés, vos infos personnelles, etc.On distingue aujourd’hui trois catégories de systèmes espions destinés à des fins commerciales : Les Web-bugs : les Web-bugs sont des graphiques placés sur une page Web ou un email afin de récupérer une trace des visiteurs
ayant lu la page ou le message. Mesurant le plus souvent 1 pixel, ils sont généralement invisibles et bien dissimulés. Ils sont le plus souvent utilisés pour réaliser des contrôles d’audience, mais associés à des cookies ils peuvent renvoyer
des informations plus pertinentes sur les visiteurs. La parade est un plug-in dénommé Bugnosis qui détecte et dénonce la présence de Web-bugs lors du chargement des pages. Les Spywares et les Adwares : certains logiciels gratuits sont faussement
labelisés ‘ Freewares ‘ car ils s’appuient sur un modèle marketing visant à échanger les droits d’utilisation du produit contre de la publicité et/ou un morceau de votre vie privée. En effet, certains logiciels affichent des bandeaux
publicitaires à l’intérieur de leurs fenêtres. De plus en plus souvent, ces bandeaux ne sont plus passifs et renvoient à l’éditeur des informations piochées sur la machine de l’utilisateur, généralement pour en connaître les
habitudes de consommation ou de navigation. Ces logiciels sont qualifiés d” Adwares ‘. Mais dans certains cas, de plus en plus fréquents, cette activité n’est pas signalée à l’utilisateur (ou elle est plus ou moins dissimulée
dans la licence) et n’est même pas liée à l’affichage de bandeaux publicitaires. On parle alors de ‘ Spywares ‘, car l’activité est réalisée au final à l’insu de l’utilisateur. Suivant les cas, les Spywares sont
internes au programme (c’est-à-dire directement incorporés dans l’exécutable), ou externes (il s’agit alors d’applications autonomes installées en même temps qu’un autre applicatif et pas toujours désinstallables).
Un produit comme Kazaa, par exemple, installe de multiples Spywares externes. Pour lutter contre la multiplication des Spywares et autres espions logiciels du même acabit, plusieurs éditeurs proposent des outils spécifiquement conçus pour les
rechercher et les désinstaller à travers vos disques. Les plus connus sont Ad-Aware 6 de Lavasoft, SpyBot SD de PepiMK et SpySwiper de WebRoot, sans oublier ceux qui se contentent d’en empêcher l’installation comme SpyChecker de
SpyChecker.com et SpywareBlaster de JavaCool. Tous ces logiciels sont gratuits, tout du moins dans leur version de base (il existe une version Pro payante de Ad-Aware). Pour conclure sur cet aspect, signalons que les pare-feu réalisant un contrôle
des flux sortants sont également utiles à la détection de ces espions logiciels, puisqu’ils dénonceront (surtout dans le cadre des Spywares externes) leur activité à l’utilisateur.

Spams, ces courriers importuns

Dernier point et non des moindres, le spam. D’accord, d’accord ! J’en vois déjà qui m’objectent que ‘ ce n’est pas réellement une menace, ni un danger ‘. C’est vrai et faux à la fois…
Tout d’abord, surfer sur le Net ?” et surtout télécharger ici et là sans précautions ?” mène souvent, si l’on n’y prend garde, à une expérience désagréable : celle de voir un jour apparaître dans sa boîte à lettres,
un puis des dizaines d’emails indésirables… Ne cherchez pas : vous êtes victime de Spam. Le Spam (aussi surnommé ‘ pourriel ‘ en français) se définit comme un courrier à vocation publicitaire envoyé massivement à un grand nombre
d’internautes. Le problème n’est pas tant la réception de ces emails que le risque que l’un d’eux véhicule en son sein un virus ou un cheval de Troie plus malin. Voilà pourquoi une bonne sécurité passe aussi par un bon
filtrage des mails entrants. Cela dit, même inoffensif, le Spam a tout de l’importun. Pour éviter de se retrouver submergé de courriers aussi inutiles que perturbateurs et directement destinés à la poubelle, une seule astuce : être méfiant !
De nombreux éditeurs de logiciels demandent aujourd’hui, avant téléchargement, de laisser ses coordonnées et notamment son adresse email. Sur les sites des grands éditeurs du domaine, vous pouvez être sûr ?” ou presque ! ?” que
votre adresse ne sera pas utilisée dans n’importe quel contexte. En revanche, il y a une foule de sites sur lesquels il vaut mieux ne pas laisser traîner son identité… Et si par malheur, c’était déjà trop tard, pour faire face à
la pollution de votre messagerie, adoptez un outil de filtrage : MailWasher, SpamTrapFilters, SpamGourmet, SpamAssassin, etc. A noter également l’existence d’une solution en ligne dénommée SamSpade.Parce qu’une personne avertie en vaut deux, il est important de comprendre et de mesurer les risques d’une navigation sur Internet. Mais équipé des outils préconisés ici (que vous retrouverez pour la plupart sur le
CD-Rom) et en prêtant attention aux points clés que nous venons d’évoquer, vous ne risquez plus grand-chose… Vous pourrez alors tirer pleinement profit de votre connexion permanente à Internet, en toute tranquillité et avec un maximum
de sécurité.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Loic Duval